1. |
Remise en question
03:40
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Je veux être comme tous les autres
J’veux pu avoir froid
Être partiellement seul
Dans un autre endroit
J’veux être comme tous les autres
Affublé de lunettes sans émotions
Pour que la glace me trouve belle; je me brûlerai de froid
Étendu dans cet hiver qu’est mon contact avec les autres
Encore une autre remise en question
J’veux faire comme les autres
De la musique qui critique les autres
De l’autodérision
De dernière classe
J’veux être comme les autres
Être spécial dans mon malaise
Ne plus prendre de pauses
Me perdre dans mon paraître
Qui me semble plus approprié, avant de douter
Encore une autre remise en question
Pour nos maladies mentales imaginaires,
Notre personnalité sortie d’un questionnaire
Pour de l’affection
Je veux faire comme les autres, de la démagogie de premier ordre
De la dystopie personnelle
Je n’explique pas mon malaise
Les études produisent des thèses
Un taux insondable de suicides
Comme elles reproduisent l’invisible
Faire comme les autres m’importe peu
Jusqu’à me ronger les ongles, si près de la dépression
Encore une autre remise en question
J’ai mal au cœur, c’est de la science-fiction
Qui demande, une autre remise en question
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2. |
Allez brûle
03:07
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On m’a dit :
«Brûle, des kilomètres, des chandelles et des idées
Les lignes apparaîtront lentement et panseront ces folles années.»
J’ai bien voulu quitter l’école, voir l’horizon comme seul ami
J’ai bien voulu chérir, chérie, les plus belles idéologies
Non, j’arrêterai jamais la route, non c’est à elle que j’appartiens
À ces recoins trop bien cachés qui donnent un sens à ce qui semble vain
À ces villes pleines d’histoires, mais surtout d’incompréhension
À ces amis d’incertitude, mais surtout à ces amis
Et on vieillit tous plus vite qu’on aimerait le croire
Mais peu importe Chérie, on peut vivre de l’éphémère du soir
Pourquoi s’empêcher de rêver ?
Pourquoi se briser ?
J’aimerais qu’on arrête sans cesse d’essayer de m’expliquer pourquoi je suis en vie
On ne prend plus le même fun qu’hier, les solitudes sont anxiété
Pas un seul band ne m’a donné de frissons depuis au moins 2 bonnes années
On ne sait plus trop se chicaner, alors on laisse quelques amis fuir
On appréhende le célibat comme nos amours et nos désirs
Enfants et dettes au bout du chemin, si t’aimes l’amour, t’aimes les gamins
On aura des factures de dentistes, les poumons encrassés
Les lèvres qui tremblent, sans jamais se rassurer
On m’a dit bien de la merde, oh oui, j’en ai rêvé, j’en ai pleuré
Mais on vieillit tous trop vite,
Ya que sur la route que je sais ce que j’ai
À travers un monde fou, un peu de poésie à rapiécer
Des amis, trop peu d’espoir, et un peu de bière pour l’oublier
Et on vieillit tous plus vite qu’on aimerait le croire
Oui, on vieillit tous plus vite qu’on aimerait le croire
Oui, on vieillit tous trop vite, mais pas ce soir
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3. |
Faudrait être con
03:40
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Une autre année s’écoule, entre mes mains ma guitare d’eau
S’échappe de ma gorge et me lacère de ses couteaux
La réalité est simple, je ne resterai personne; une personne aux ressources dissonantes
Et je brûle de méfiance envers le monde
Même si je parcours les mêmes routes 25x par saison
Je sonde les recoins sombres de ma raison
Je m’ennuie de mes amis, de ma copine, de mon ennui
Je sais pu comment s’en va ma vie
J’ai l’impression de suivre, je n’ai pas choisi le déni
J’assume qu’il va falloir que je retourne à l’école
Pour payer le loyer qui me retourne à la gorge
La pression des autres, une tache de teinture rose
Sur un futur qui est pour moi un désert
J’ai chaque jour l’impression que j’ai pogné le cancer
Je m’incline; je sais pu pourquoi je m’en fous
J’ai goûté le mirage même si j’t'a bout
Faudrait être con, pour vouloir reprendre une vie normale
Quand je pense à tous ces gens qui sont encore des esclaves
Puis je veux vivre libre pour le principe de vivre libre
J’veux pas être con, pour les principes qui font
Qu’une autre année s’écoule lentement de mes yeux
Mon nerf sciatique me démange, faut que je bouge un peu mieux
Un passé comme tatoo et un cœur plein d’espoir
De l’eau javel pitchée sur mon beau linge noir
Et tous ces gens qui attendent d’être célèbres pour profiter
De ce que le monde peut encore nous donner
Et tous ces gens qui attendent une main,
Me font pitié et me rappellent qu’aujourd’hui c’est demain
Je m’incline, je sais pu pourquoi je m’en fous
Y a-t-il plus important, qu’une corde à son cou?
Faudrait être con, pour vouloir reprendre une vie normale
Quand je pense à tous ces gens qui sont encore des esclaves
Puis je veux vivre libre pour le principe de vivre libre
J’veux pas être con, pour les principes qui font
Que si t’attends tout ta vie que quelqu’un te prenne en main
Bien, tu mérites de mourir seul dans ton coin
Le bonheur se découvre et ne s’apprend pas
Le bonheur se capture en sachant apprécier; la chance qu'on a quand elle daigne se pointer
Le bonheur personne ne peut l’habiter
Le bonheur c’est la vie, les retards, les pires situations
Qui nous font rire quelques années plus tard
Maintenant je sais,
Faudrait être con, pour l’oublier
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4. |
Confortable
04:37
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Ça me paraît si loin de notre enfance
On se voit bien moins qu’on n’a la chance
J’te blâme pas, blâme moi donc pas.
On lit le journal du coin des yeux,
On cale le café sur notre cœur
On parle même d’enfants, on parle, on parle, on parle tout le temps
On occupe nos mains de ce qui nous reste d’innocence
On s’habitue à même s’enlacer et près de nos doutes gît notre méfiance
On évite le regard des autres
De peur de le poser quelques instants sur soi-même
On touche de l’ébène plus malade que notre teint
La paume collée sur la vitre.
La pluie me parle encore d’histoires tristes
Cette dernière me communique bien seule
Toutes les réponses aux questions que je ne voulais pas me poser
Je suis confortable
J’y crois encore,
J’me force d’orienter toutes les réponses vers l’espoir,
Mais ça tourne dans le vide, dans le fond de ma tête
On a beau dépenser et dépenser tant de sueur,
On sème de l’amour, mais le sol ici est sec et plein d’aigreur et faudrait qu’on l’arrose
La paume collée sur la vitre.
La pluie me parle encore d’histoires tristes
Cette dernière me communique bien seule
Toutes les réponses aux questions que je ne voulais pas me poser
Et les yeux collés d’envie
Le soleil se moque bien de nous brûler jusqu’à lui
Ce dernier reste noir derrière l’orage
J’essaie d’en rire, mais comment le dire ?
Je suis confortable
J’essaie de ne plus être…
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5. |
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À force de bâtir notre futur sur des systèmes révolus
De développer le Nord du Québec comme ils le faisaient au début du siècle
À force d’accumuler des choses dont on se sert rien qu’une fois
De se divertir dans l’eau potable et pour ensuite aller chier dedans
À force de se dire impuissants, on devient vraiment impuissants
Comme un homme qui ne bande plus et qui retourne ça dans sa tête
À force de rire de notre culture comme si la satire pouvait nous sauver
On devient un peuple acculturé, en proie à une globalité vicieuse, et ce, peu importe notre langue
Eh oui, on y pense tous un jour, quand notre cœur froid se gave par manque d’amour
Que notre place serait mieux n’importe où, que dans un monde où on se débat pour rester à genoux
Je ne peux pas te montrer ce que pourrait être notre monde
Je peux juste t’encourager à te battre pour ce que tu ressens
Parce qu’ya des combats dans lesquels on n’est jamais seul
Et les héros ne sont souvent pas ceux que les livres veulent
Rire, comme si chaque évidence demandait un applaudissement,
Divertissez les ces idiots, ils voteront au mot changement
Rire, de nos envies par écœurement et même de nos plus grands secrets
Détruire la vie de gens perdus en les coinçant dans un écran
Rire, comme si rire était notre seule liberté
Après les taxes, les lois, les burnouts ou l’électronique bon marché
Rire et baver devant des conséquences dignes de la science-fiction
Est-ce que c’est vraiment ça que t’attends de ta société et de la vie?
J’ai honte
Eh oui, j’ai honte de qui je suis, mais je n’aimerais pas être dans les culottes de certains
Et même si je ne crois pas au Paradis, j’espère que ya un enfer pour que tout ce mal trouve enfin un sens
Je ne peux pas te montrer ce que pourrait être notre monde
Je peux juste t’encourager à te battre pour ce que tu ressens
Parce qu’ya des combats dans lesquels on n’est jamais seul
Et les héros ne sont pas souvent ceux que les livres veulent
Attendant seul chez soi, économisant pour noël
S’émerveillant de l’éphémère, de cette froideur éternelle
Attendant des jours spéciaux pour démontrer notre amour,
Se roulant des joints ou bien la bille, détruisant la nuit comme le jour
J’pas de ceux qui attendent chez soi que le bonheur vienne défoncer la porte
Pour leur rappeler que dehors y'en a qui s’explosent l’aorte
Ouvre donc ta gueule, prend ton stylo
Écris quelque chose, écris des mots
Allez, frappe-toi contre le mur au lieu de te serrer de plus en plus la ceinture
Je ne peux pas te montrer ce que pourrait être notre monde
Mais pour une fois, j’ai envie d’y penser
Je ne peux pas te montrer ce que pourrait être notre monde,
Mais n’importe qui peut s'en faire une idée
Parce qu’ya des combats dans lesquels on est jamais seul
Et les héros ne sont pas souvent ceux que les livres veulent
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6. |
Jeune et Vieux
02:35
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Dire n’importe quoi; acheter les blagues les plus grasses.
Vouloir défoncer la glace d’un coup de patin ou de masse
Et se bourrer bien la gueule,
Se dire plus chanceux que les autres,
Mais ici le bonheur est un obstacle aux bas prix
La nostalgie d’une époque boue dans nos veines
Comme seule réconciliation envers nous-mêmes
On pensait que rendu-là on penserait en adulte,
Mais la tête elle ne change pas, ya que notre cœur qui pète des bulles
On est notre fardeau, notre inconscience
Notre propre science prise en défaut
Notre religion, notre empire
L'indécision face à l’avenir
On se martèle la tête de proches
Des rêves de bonheur plein les poches,
Mais une seule goutte d’encre dans notre vie et sur notre cœur
Des tatoos plein la tête
Des petits maux, qui alourdissent chaque instant
On souhaite de plus en plus de vide
Quand on s'y noie tout en même temps
L'intensité et cette pression, qui nous ronge,
Obligé de vivre pleinement, sous peur de regrets constants
Et les années passent et passent sans jamais les voir.
On est nos soupers entre amis
Notre blonde qui tombe enceinte
On est notre incompréhension, qu’on emprunte à nos enfants
On se disait invincible
Pis maintenant, on a la chienne
Mais une seule goutte d’encre dans notre vie et sur notre malheur
Nous rappelle notre bonheur comme nos erreurs
Un plate regard en arrière, un demi-pied dans la porte.
Un scotch on rock,
On est aussi jeune que vieux.
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