1. |
Déballer le présent
04:51
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J'ai beau effacer l'ardoise et payer toutes mes dettes
Jouer du coude dans la foule pour me perdre sur un stage
J'ai le ventre bien plus plein que vide
Et je fréquente les précipices
Que les bars miteux de punk rock
Qui sentent toujours la pisse
J'ai beau apprendre mes cartes par cœur
Je me perds encore dans les dédales de notre amour
Si j'ouvre les yeux à la neige brune, je ne broie pas plus blanc
J'ai beau cracher sur leurs dieux
Rire des autres à bout portant
Je n'ai conquis que du sable et fait trembler que mes mains.
Si certains naissent pour être grands
Personne ne naît pour être petit
Tellement de gens rêvent d'être grands
Alors qu'en dedans, ils sont si petits
J'ai beau écrire des sentiers, relire toutes les pistes
Arpenter les routes d'Europe
En tentant de comprendre ou de fuir
M'accorder dans des livres
Pour me fausser compagnie
Accepter ces rares éloges qui m'apaisent même la nuit
J'ai beau me remettre en question
Me traîner dans la boue
Lorsque je fais de l'ethnocentrisme
Ou que je m'attache à des choses tristes
J'ai beau errer dans leur lune
Tamiser leurs étoiles
M'écraser sous le doute
Je ne suis jamais l'homme de la situation
Si certains naissent pour être grands
Personne ne naît pour être petit
Tellement de gens rêvent d'être grands
Alors qu'en dedans, ils sont si petits
Y’a des choses qui méritent qu'on rêve pour elles
D'autres qui naissent artificielles
Parle-moi d'un langage contrefait
L'humilité, au fond, y'a que ça de vrai
J'ai beau déballer le présent
Me réemballer à chaque fuseau
Juste savoir bien s'entourer
Parfois, je me dis que c'est sûrement ça être grand
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2. |
Abruti d'amour
03:08
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Abruti d'amour
De confiance, de collègues et de tout ce qui m'entoure
Et conscient de l'abysse
De l'infini de la valeur immobilière
De l'investissement propice
L'étape avant ou suivant le flot
Le marché public, l'environnement saint
Et tout ce qui suit logiquement
Cette logique, si logique
Dans le logement qui s'imbrique
Cette logique, si magique
D'un monde en ruine sous des fondations neuves
Le petit boisé qu'on rase
Chaque chose à son prix
Chaque petite ville aussi
Sous des menaces de mort
Le souffle d'un bout de terrain, ça ne tient pas fort
Abruti d'orgueil
Se savoir propriétaire d'un vide valsé d'écueils
D'un trottoir de proximités, de grandes surfaces
Promoteur, je te méprise
Tu planes au-dessus du vent
De l'économie et du changement
Abruti d'amour
De victimes, de réussites, mais surtout de standards
Tant qu'on rêvera d'être riche
Tu le vendras ton rêve, tout le monde se veut logique
Cette logique, si logique
Dans le logement qui s'imbrique
Cette logique, si magique
D'un monde en ruine sous des fondations neuves
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3. |
Les Miracles
02:53
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Parfois, je cesserais d'écrire
Pour laisser ces pages blanches sans mots
On dirait qu'elles me font moins peur
Avant qu'elles attrapent mes défauts
Blâme-moi de m'étendre à terre
Ou de ne jamais bouger de cette chaise
De sourire en manquant les trains
Et de lâcher prise si facilement
Ça me tuait d'être athée
De ne pas voir le béton qui prend vie
De ne pas croire plus qu'il ne le faut
Que y’a tant de miracles dans ma vie
Donne-moi un guide pour être heureux
Je rirai en te disant que j'y crois pas
Mais dès que t'auras le dos tourné
J'en lirai peut-être une page ou deux
Mais je suis tanné de faire les vitrines
J'ai trop récité mes leçons
Je sais que si ya rien de beau sous le soleil,
Ya surement rien de mieux sous la pluie
Ça me tuait d'être athée
De ne pas voir le béton qui prend vie
De ne pas croire plus qu'il ne le faut
Que ya tant de miracles dans ma vie
Mais je sais que mon Ennui me trompe aussi
Elle est amoureuse d'une autre nuit
J'ai cherché ailleurs ce qui n'existait pas
Pour trouver le soleil sous mes draps
Ya tant de miracles dans ma vie...
Et même si ce n’était pas vrai,
Je sais bien que les miracles sont faits
D'un peu tout ce qu'on en dit
Et à moi, ça, ça me suffit
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4. |
Burrico
04:13
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Les bras autour d'un autre
L'esprit sous un voile
Pendant que j'attends timidement
J'espère que ton cœur ne prend pas le large
Je souris de tous mes traits de te connaître
Et je pleure de s'échapper
J'aurais dit n'importe quoi qui aurait pu t'empêcher de trébucher
Et toi tu cherches tes mots
Alors que je cherche des rimes
Et toi tu regardes au loin
Alors que je fixe mes mains
Y'a une question de perspectives qui m'échappe
Cette semaine on s'est revu, on s'est tant serré
J'en ai les os qui nous réclament
J'ai eu mal à la mâchoire toute la nuit à force de sangler mes dents ensemble
Je me sens comme un chiffon
Je perds le fil
Je me découds
J'oublie tout ce qui avait de bon en moi
Je me trouve tant loser de vouloir te comprendre et te pardonner
Mais on est comme on le peut
Et toi tu cherches tes mots
Alors que je cherche des rimes
Et toi tu regardes au loin
Alors que je fixe mes mains
Y'a une question de perspectives qui m'échappe
Et moi je vais faire comment
Sans ta maladresse et ton caractère
Sans nos rires et puis sans tes grands yeux pers?
D'ailleurs, je vais faire comment
Sans l'énigme de tes yeux
Sans ces réponses que je trouvais terrées en leur creux?
Et moi je vais faire comment
En cherchant ton parfum sur quelqu'un d'autre?
En datant ces gens qui au fond ne m'intéressent même pas
Et puis je vais faire comment?
J'ai même pu envie de faire semblant
Que je ne déprime pas sans toi, j'réécrirais le monde pour savoir pourquoi
Et puis parfois je me dis que tu serais peut-être mieux sans moi
Avec quelqu'un qui tient ses promesses
Et qui ne prétend pas toujours changer
Et puis parfois je t'haïe, submergé par la rage et l'impuissance
Comme si j'attendais que la marée ramène ton cœur ou le mien, j'en sais pu trop rien
Comme si j’étais rien pour toi, dis-moi que je ne suis pas rien pour toi.
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5. |
Mentir
03:21
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Accroche-toi à ce que l'on est
Si le cœur a ses raisons, je les ignore
On veut le bonheur à tout prix
Et ce prix il est immense
Quand je te trouve éteinte et sans vie
Que ta déprime vainc en silence
Je remets tout en question
Et je dois t’avouer que tout c'est immense
Promet-moi d'en rire
Promet-moi de me mentir encore
Si tu ne vois plus d'avenir
Promet-moi de me mentir encore
Je t'aime quand tu brûles
Quand tu éclipses ce qui m'habite
J'veux te sentir libre en fuite
Je ne veux pas devenir comme les autres
Dans ces maisons où meurt la condition
Mais plus le foutu temps avance
Plus le plâtre nous paraît dense
Pour combler le vide existentiel
Notre périple va sûrement se résilier
Mais d'ici là, je veux que tu me trompes
Que toutes leurs statistiques s'effondrent
Sous nos cicatrices catholiques
Sous l'insignifiance de la vie
Du contrat social à nos bas instincts
J'veux ton essence la plus pure
Oublie les gènes, vis pour la passion
Si ya bien une seule chose importante
C'est de ressentir des frissons
Avant d'oublier ce qu'on était
Avant d'oublier qu'on s'était dit : « jamais »
Promet-moi d'en rire
Promet-moi de me mentir encore
Si tu ne vois plus d'avenir
Promet-moi de me mentir encore
Je veux ce que tu es, pas ce que j'aimerais que tu sois
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6. |
Le Feu
04:15
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Je ne veux pu d’art triste, je ne veux pu réfléchir
Me fermer les yeux et moi-même me mentir
Me baver dessus, m’éviscérer et écraser
Le poids d’air sale pris dans ma poitrine que je voudrais arracher
J’ai mal au dos et je suis vide de sens en dedans
J’essaie de rester jeune, mais j’peux pu être insouciant
Je me sens immergé, l’âme dans l’eau glacée
Même les obstacles ne me font plus de signes
Et sur mon cœur les paroles ne cessent de glisser
Mort ou mortes
Au fond peu importe
Je reviens de tournée, étourdi par la haine
Le cœur qui se balance, qui ne cesse de se retourner
Dans son grand lit de peine et d’anxiété
J’aimerais bien te dire que je ne m’ennuie pas
Mais la triste réalité,
Est que les maigres années ont fait place
À quelqu’un que je ne connais pas
Ça ne prend au fond que quelques années
Pour à jamais tout brûler
Ya que l’haleine froide et douce du vide
Qui suit l’ombre à mes pieds et encore et encore
Et je chante, dehors la nuit
J’aimerais marcher, mais je dépasse jamais mon petit coin de quartier
Et je me revois kid, rêvant de partir
Mais je me constate qu’un autre idiot ne cherchant même plus à fuir
Ça veut dire quoi?
Quand tu te regardes dans un miroir et que tu cherches l’étincelle qui te faisait croire en l’éternel d'une vérité
Et que tu ne découvres que des braises nostalgiques au fond d'un sombre regard détroussé?
Le feu est trop beau pour mes yeux
Il les quitte lentement à chaque pas
Le feu est trop beau pour mes yeux
C’est lui qui l’emportera
Le feu est trop beau pour mes yeux
Le feu est trop beau
Lui, il consume l’apathie et les mots
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7. |
L'été
03:20
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Et l'été hisse ses branches
Le long de nos mémoires
C'est sous ton corps, ta voix
Que j'apprends à m'éprendre
Je fixe ta peau
L'imaginaire qui en sort
Faut arriver à se sentir seuls
Au milieu de fantômes
Mon Québec est une mine
De trésors qu'on ne sait voir
De richesses du monde entier
Et de mousse caillasseuse sous nos pieds
Je fixe ton corps
L'imaginaire qui en ressort
Faut arriver à s'aimer
Avant de mourir seuls
Ce qui a de plus vivant ici
Tu l'as surement volé
Entre la femme de pierre
Les crevasses à nos tombes
Je veux sentir ton hêtre
Dans mon sillage à l'automne
Mes pensées charbonnées
Fais-moi en faire du feu, suffit d'en faire du feu
Et l'été hausse mes branches
Le long de ton mémoire
Et mon tricot usé
Passera sûrement l'hiver
Et nos corps changent si vite
Sur nos cuisses, les bleus et nuits s'enchaînent
Les cours d'eau s'atrophient
Laissant sous nos plumes, le gésier implorant
Et l'été brûle tes hanches
Et nous offre en miroir
Que je pose sur papier
Par peur d'y voir plus clair
Un semblant d'instant, qu'on aura peut-être oublié
Même si on y passe l'hiver
Et même notre vie entière
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8. |
Insoumis
03:54
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Les journées paraissaient être des années, on en gaspillait jamais
On collait nos collants de bands, proche de ceux des gros bands
Maintenant, les seules traces qui restent de nous, se dessinent dans ma face
Mais ça je m’en fous
La tête pleine de feu, on était stressé de jouer devant ces gens qu'on disait importants
On se figurait qu'un band un jour nous aime, nous donne la chance de décoller, nous, on voulait juste jouer
On gardait les flyers de chaque show, de chaque tournée, pour être sûr qu'on n’avait pas rêvé
On avançait le cœur alerte et insoumis
J'ai rêvé d'être une page
Parfois je m'assois les mains vides sur une montagne
Et je ne sais plus où sont les nuages
Mais je n'ai plus le cœur lourd
Maintenant, la mode c'est de se plaindre de la vie de tournée
De sa job de merde, de ses amours ternes et de se battre pour exister
Peur d'être malade, de trop fumer, de trop boire
De pas dormir assez
Les autres vont nous rendre fou, c'est une foire, un zoo d'attitude, de regards insolents
D'idioties d'adolescents
Hier, je ne voulais pas grandir, maintenant je prie pour shaker moins
Mais ça je m’en fous, je resterais prêt à donner chaque cent que j'ai pour me retrouver sur un stage en train de gueuler
Oui j'le jure; j'ai encore envie de jouer, encore envie de rêver
Je tourne les pages, je change les postes, je me brûle compulsivement
Je serais prêt à tout pour ce feeling-là, à tout pour le faire durer
Dis-moi que toutes tes idoles sont mortes, qu'on doit tout recommencer
J'ai envie de transfusion, de sang neuf, envie d'inventer
On avançait le cœur alerte et insoumis
J'ai rêvé d'être une page
Parfois je m'assois les mains vides sur une montagne
Et je sais plus où sont les nuages
Mais je sais une chose, je n'ai plus le cœur lourd
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9. |
Matane
02:53
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On se sent moins sain que sauf
Sur cette bouée empruntée
Au milieu d'une mer calme
Où les requins sont si riches qu'ils paient des pêcheurs pour manger
Où le sel est seul pour panser nos plaies
On a beau avoir construit le plus beau des bateaux
Le temps laisse son empreinte sur le vieux bois jauni
On aura bu et puis fêté, appris et puis désappris
Mais ces questions rongeront le fond de notre cale avant de couler...
Y resterait qui sur le quai pour nous dire adieu?
Si on a déjà tout vendu même notre dieu?
On a des regards crus de sang
Un vent de désespoir plein les voiles
Mais on a quitté depuis bien que trop longtemps
Nos critères de survie sont empruntés à des films américains
Où l'amour triomphe même des plus divorcés
Est-ce que c'était comme ça dans le bon vieux temps?
Sommes-nous plus ou moins naïfs que nos parents?
Se contentions-nous de nos petits bateaux?
Oh, je sais la mort embellirait même le plus grugé des rafiots
Chaque île est emplie de gloire et de promesses
Mais on oublie trop souvent les marques que les prouesses laissent
Nos gorges s'érodent et laissent place aux matins
Et si beaucoup de choses changent en chemin
On vit pour l'Horizon, et elle chante toujours la même chanson
Y resterait qui sur le quai pour nous dire adieu?
Si on a déjà tout vendu même notre dieu?
Si le temps nous faisait un peu de promesses
Serions-nous plus libres, plus heureux?
Chaque quai vide nous rappelle nos derniers adieux
Y resterait qui sur le quai?
Sûrement pas Dieu.
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10. |
Chocolat
03:30
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J’aimerais ça ne plus me sentir BS
Chaque fois qu’on sort au restaurant
Faire comme mes chums serveurs
Et ne jamais être regardant
Te décrocher des boucles d'astres
T'acheter des rameaux de poussière d'or
Mâcher l'insatisfaction
Combler le vide entre nos raisons
Mais on est soumis aux années
Qui, elles, sont soumises au mouvement
On dit que l’amour réside
Dans un petit bout de chocolat
On dit que le temps sera maître
De celui qui n’en a pas
Le temps est la peur du vieux
Et le rêve de l'enfant
Pendant que l'un veut vieillir plus vite
L'autre souhaite mourir plus lentement
On est entre l'écorce et l'arbre
Qui bourgeonne sur un sable mouvant
On est des esclaves incertains
Un vase de porcelaine vacillant
On dit que l’amour réside
Dans un petit bout de chocolat
On dit que le temps sera maître
De celui qui n’en a pas
On se dit que le cadeau ce n’est pas important
Et si au moins c’était vrai
Nos yeux se fanent à chaque pub sale
À chaque désir futile et balbutiant
Promis comme une clarté, au bout d'un tunnel redondant
Et les images morcelées de notre réalité paraissent vaines et jamais assez
On offre pour éviter de donner
On dit que le silence est d'or
Et que le temps arrange tout
Mais depuis que t'es partie
Je regrette de n’avoir rien dit
On dit que le temps c’est de l’argent
Alors on doit être riche,
Pourtant je n’en ai pas le sentiment
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11. |
Tant promis
03:47
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Le kid en moi serre la main de l'homme que je suis devenu
La voix faiblarde, voûté sans salut
Je distingue des vérités auxquelles je ne comprends rien
Le cœur à l'envers si loin de ma main
À épuiser ces crayons, l'insignifiance aux lèvres
À ces boules de papiers chiffonnées dans mes tripes
À ces rivières qui se tarissent ou s'emplissent d'encre noire
Au point de fuite que j'me surprends sans cesse à déplacer
Vous m'aviez tant promis
Un brouillon blanc, sans ratés
Vous m'aviez tant promis
Chaque ébauche est dénudée
Vous m'aviez tant promis
De la poussière de craie dans nos poumons
Ce système est loin d'être un chef-d'œuvre
Les couleurs jurent ensemble même si elles sont mélangées
J'ai de la gouache plein les doigts, je ne fais que bâcler
Pas de cash pour une toile neuve, pas de trait pour l'avenir
Les yeux de nos maîtresses brillent, mais ne veulent plus rien dire
Vous m'aviez tant promis
Mais même l'air de l'art est vicié
Vous m'aviez tant promis
On a passé la date d'inspiration
Vous m'aviez tant promis
De la poussière de craie à nos poumons
On est loin d'être un chef-d'œuvre
Vous m'aviez tant promis.
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12. |
Respire encore
02:54
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J't'en prie, ne t'émiette pas dans mes bras
Je fais du mieux que je peux
Avec la tête que j'ai,
Avec la patience que mes parents m'ont léguée
Et pourtant, j'étouffe sous nos caresses
J'ai l'impression de ne jamais dire ce qu'il faut
Tu représentes tout pour moi,
La moitié de ma vie est enfouie sous tes draps
Un peu sales, un peu usés, un peu de nous
Mais notre vie de couple est un schéma compliqué
Où la passion a souvent pris congé
Pourtant ce n’est pas que l'on ne s'aime pas
Y’a d'la routine collée dans l'engrenage
Plusieurs non-dits à la cave
Mais à part ça, respire encore pour deux
J'y pense un peu tout le temps,
Dans la douche, dans notre lit
Dans ces solitudes du couple défraîchi
J'ai l'impression de te mentir
Comme on ment à un enfant
Entre nos débats, nos ébats,
Le permanent qui fait peur
Si on a peu encore en commun à part notre vie
Ya comme un vide qu'on comble quand l'un de nous deux est parti
Ya des minutes qui paraissent longues sans toi
Ya de la paresse qui abîme nos voix
C'est peut-être qu'on se désire moins
Ya des nuances d'accords dans nos projets
Plusieurs câlins qu'on encadre ou bien que l'on jette
Mais à part ça, respire encore pour deux
Respire encore pour deux
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13. |
Pas de la marde
03:28
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Parfois on a besoin de se faire dire qu’on n’est pas tant de la marde
Qu’on ne parle pas trop dans notre dos, qu'on n’est pas, oh, si minable
Qu'on sert à autre chose que de remplir des salles
Qu'à vider des bières ou être l'ami qui dépanne
On se dit que le seul gage qu'on peut encore réellement donner
Ce sont nos plus belles années de nos vies qu'on s'est hypothéquées
Où l'amour trébuche, où les vendredis se noient
En cette peur du jugement si ancrée en soi
En cette carrière repoussante qu'on repousse ou qu'on range
Sous ces tablettes vides, ces soirées de lumières humides
Où on pense avoir trompé le temps
Laissant comme seule marque ces vieux maux de cœur familiers
Certains se peinturent le corps de chacun de ces moments
D'autres les enfouissent sous leurs trippes et serrent les dents
Les réponses amères surissent sur le divan entre les cartes de hockey et la job à plein temps
Criss que les années passent vite
On sait que ça ne va pas ralentir
Fac, quand les poches sous nos yeux deviennent indélébiles
Qu'on tolère de moins en moins ce monde de débile
On cri « fuck off » devant le guichet
Si je coule, je coulerai sec
La vie est un jeu, la chance un mythe
Une bouée au bord des lèvres
Qui saoule notre honte et dénoue nos vieilles âmes fatiguées
On a tous besoin de se faire dire par quelqu'un qu’on n’est pas de la marde
On n’est pas de la marde, parfois oui, mais pas tout le temps
On n’est pas de la marde, souvent oui, mais pas tout le temps
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