1. |
Intro - Rentre au poste
00:45
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J'sais pas ce qui me fait le plus peur
La maladie, son lot d'horreurs ou bien l'oubli.
M'endormir à 27 ans
Pour me réveiller dans le même métro à 50 ans
Toujours au même poste, fidèle à mon ennui
Avec la peur du risque comme seule défaite qui me suit
M'être effacé totalement de ma propre vie
Par peur de la mort
Comme si pour vivre, fallait faire un effort.
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2. |
Vivants
02:28
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Avant que nos yeux de vitre
Éclatent de leur belle mort
Et inondent nos promesses
Avant que quelqu'un d'autre
Remplisse nos journées
Et qu'on lui raconte le pire sur notre ex
Avant que l'imaginaire de notre couple
Se dilue dans nos routines
Que notre cabane s'effondre
Et que la douceur fasse place à nos ongles
Fais-nous sentir vivants
Fais-nous tenir debout
Avant que j'oublie le plus beau
Fais-nous devenir nous
La mer est calme devant
C'est plate que tu le vois pas
J'sais même pu ce qu'est le passé
Tellement j'le fréquente pas
Les plages deviendront vertes
Les océans manqueront de sel
Les noms changeront de face
La mort crèvera de nous attendre, on s'en fout
L'essentiel est infiniment infime
Mais il flotte autour de toi
Sous notre amour vacillant
J'ai vu ton âme qui tanguait dangereusement hors de nous; fais pas ça.
Fais-nous sentir vivants
Fais-nous tenir debout
Avant qu'on oublie le plus beau
Fais-nous devenir nous
Les gens se sauvent du Sud
Fuient là où il fait chaud
Fais pas comme eux, Camille
C'est l'argent, non pas le soleil qui est de trop
On peut devenir vivants
Ça dépend juste de nous
Des vivants y'en a partout
Mais beaucoup le savent juste pas
Oui, j't'écœuré d'être saoul
Et j'suis tanné d'être mort
Comment former un nous,
Si tout ce qu'on est prend le bord?
On peut devenir vivants
Y suffit juste d'y croire : on peut devenir vivants
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3. |
L'essentiel
03:21
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J'ai la tête qui fuit de tous bords, tous côtés
Ya pas une seule pensée qui ne mérite pas de s'évader
Et tu me donnes envie de croire
Tu me donnes envie d'espérer
Que y'a peut-être quelque chose ici
Que j'avais surement manqué
Entre un fossé gigantesque
Et l'infime océan de ton regard
Dans des villes débordantes
Où j'faisais seulement que me saouler
J'avais tapissé toutes les fresques
D'un gris sombre et amer
J'ai fui les routines innocentes
Qui déteignent lentement sur la personne qu'on aimerait tellement devenir
Même si on sait qu'on la sera jamais
Je crois que je caresse l'essentiel
Sur la douceur de ta peau que mes lèvres tentent de maquiller
Je vois toutes les nuits qu'on a devant nous
Et puis j'suis juste heureux d'exister
J'écris rarement quand je vais bien
Je préfère vivre qu'écrire ce que je vis
Mais ya autant de mots qui me viennent
Que d'émotions auxquelles tu donnes vie
J'ai un frisson à l'oreille
Une zone érogène tout partout
J'ai une douce brise de gène
Qui me dévoile bout à bout
J'admettrai que j'ai changé
Pour la fille qui est devant mes yeux qui a couvert l'hiver de honte
Et qui a coupé le verre mi-vide en deux
Oui je crois maintenant qu'en l'essentiel
Sur la douceur de ta peau que mes lèvres tentent de maquiller
Je vois toutes les nuits qu'on a devant nous
Et puis j'suis juste heureux d'exister
Sous tes petits traits fatigués dans lesquelles les miens se sont imbriqués
Je vois toutes les nuits qu'on a devant nous
Et j'en ai du baume plein les os
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4. |
Faire front à la mort
03:34
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Des deux bords de la frontière
Je vois les gens devenir fous
Et le vrombissement des échecs
Nous fait plier les genoux
J'ai pas côtoyé la mort
Je sais même pas ce que c'est
Je fais tous les jours faire des efforts
Pour ne pas m'ennuyer
Comment seulement penser fuir
L'écroulement de ce qu'on a aimé ?
Les paysages familiers,
On ne peut blêmir de nos joues brûlées.
On lègue pu la terre à nos fils,
On l'emprunte aux injustices
Y faut se convaincre qu'un jour, on ouvrira les yeux
Cette lumière qui pilonne le mur, enfin l'enfoncera
La colère et l'espoir feront vibrer les veines
Les frissons de nos nuques propulseront l'ardeur
D'une vie épuisante à se battre sans sueur
D'un signal si fort qu'on se trouve pu nous-mêmes
D'une vérité enfouie entre les branches des réseaux
Et des rougeurs d'allergènes qui troublent les eaux
Et quand tout sera passé
Que le passeur aura été payé
Que la mort et l'autre vie seront derrière
Enfin commencera la seconde pauvreté
Toujours courir après le nord
Tentant de ne pas devenir fou
Et puis faire front à la mort
Et rêver jusqu'au bout
Comment seulement penser fuir
L'écroulement de ce qu'on a aimé?
Les paysages familiers,
On ne peut blêmir de nos joues brûlées.
On lègue pu la terre à son fils,
On l'emprunte aux injustices
Et puis courir après le nord
Tentant de pas devenir fou
Et puis faire front à la mort
Et rêver jusqu'au bout
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5. |
4 ans
03:01
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Mon char est loadé de toi
De nos milles de vie commune
De tout ce qu'on accumule sans s'en rendre compte
On est en milieu de journée
Pis je roule loin du chez nous
Pour me rendre en fait j'sais pu trop où
L'impasse me mène lentement
Dans l'allée de chez mes parents
Ma tête est pleine de phrases
Que je n’arrive pas à formuler
De pensées tristes qui collent à mes journées
C't'ironique parce qu'en ce moment
T'es la seule à qui je voudrais me confier;
Tu trouvais les bons mots pour m'apaiser
Mon quotidien d'enseignant
Je t'en partagerais chaque instant
J'te jure, les jeunes me font rires ;
Y sont comme nous à leur âge
Mais j'oublie ton odeur,
Pis ressasse chaque erreur
Et je me laisse porter par une autre vie que je n'ai jamais désirée
J'dors pas si mal la nuit
J'suis comme drainé de toutes envies
J'ai besoin de changer, mais j'sais pu pourquoi
Les derniers flocons de bonheur fondent doucement
C't'un peu humide aux abords de mes débuts de pattes d'oies
Qui avaient commencé à faire leur nid avec toi
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6. |
Tu erres
04:24
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Combien de villes
Combien d'autoroutes crades
Va falloir voir,
Avant d'y voir quelque chose?
Combien de change
D'amour maladroit
Va falloir donner
Avant de donner vraiment de quoi?
Combien de cultures
De différences
Va falloir percer
Avant de percer ton cœur?
Combien de kilomètres
De pays détruits
Va falloir connaître
Avant de soi-même se connaître?
Tu erres
T'espérais un jour changer de quoi sur terre
C'est peut-être le mur du politique
Peut-être juste la peur de perdre ton confort
Ou le constat d'être lâche
Cette vie qu'on te répète si précieuse
Au point qu'on en oublie de vivre
Parce qu'on est partout sauf ici
Combien de mots
De phrases mal formulées
Va falloir construire
Avant de construire quelque chose?
Combien de murmures
De discussions inutiles
Va falloir chasser
Avant de chasser l'orgueil?
Tu erres
T'espérais un jour changer de quoi sur terre
C'est peut-être le mur du politique
Peut-être juste la peur de perdre ton confort
Ou le constat d'être lâche
Cette vie qu'on te répète si précieuse
Au point qu'on en oublie de vivre
Parce qu'on est partout sauf ici
Y paraît que la réponse est inscrite dans le souffle du vent
Mais y vente pas trop fort en ville ces derniers temps.
Tu erres
C'est peut-être tout ce que t'auras jamais fait sur terre.
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7. |
La peur s'estompe
03:56
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Quand on ne croit pas trop quelque chose de possible
Ça arrive souvent que ça n’arrive pas
On rencontre des histoires déjà terminées
On couche avec des gens juste pour en parler
Quand on pense que mentir est normal
On se ment souvent à soi-même
On se trouve lâche, et l'âge nous lâche son coup d'éclat
S'aimer c't'ait dur surement bin avant Disney
Et au bout de ces choix
On perd haleine pour une fois
La solitude nous jette le blâme
Pour l'inertie, le manque d'efforts
Pour toutes ces fois où a eu la chienne pis qu'on s'est gelé
Alors qu'on aurait pu doucement trébucher
Quand on passe la nuit à se regarder dans les yeux
À perdre les heures ou bien à les gagner
Nos étreintes sont parfois si puissantes
Qu'elles pourraient même étouffer mes attentes
Quand on a l'intérieur qui ne sait pas trop ce qui lui arrive
Et qu'on s'écœure de le ramollir en se mettant ivre
J'me dis parfois qu'il ne faut pas trop se poser de questions
La vie consiste après tout en un paquet de bonnes pis de mauvaises décisions
Et au bout de ces choix
On perd haleine pour une fois
La solitude nous jette le blâme
Pour l'inertie, le manque d'efforts
Pour toutes ces fois où a eu la chienne pis qu'on s'est gelé
Alors qu'on aurait pu doucement trébucher
Tu me donnes envie d'être le gars dans ma vie
Pendant que tous font des pieds et des mains
Pour vivre dehors une vie sans frein
J'veux juste continuer à me réveiller à côté de toi chaque matin
Tu me donnes envie d'être le gars dans ma vie
Et au bout de mes choix
J'ai perdu haleine plus d'une fois
Je crois que j'avais peur de l'engagement
Mais ça s'estompe lentement
J'ai eu la chienne toute ma vie, j'ai oublié
Que se faire mal au fond c'est pas bin grave
Et aujourd'hui, j'aime le gars dans ma vie
Parce que t'en fais partie
Tu me donnes envie d'être le gars dans ma vie
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8. |
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J'sais pas ce qui me fait le plus peur
La maladie, son lot d'horreurs ou bien l'oublie.
J'sais pas ce qui me fait le plus peur
C'est peut-être de ne jamais trouver de sens à cette vie.
La mort est une certitude.
Qui traîne son angoisse dans nos lits.
Pourtant, on devrait être rassuré; riche, pauvre, beau ou laid,
La mort est la seule justice ici.
L'égo est fait de certitudes.
Combien chérissent leur(s) diplôme(s) plus que la Vie?
Combien méprisent la misère?
Combien de milliards sont faits sur le dos de l'ignorance?
Combien vivent de ces certitudes?
Alors que les mêmes mots peuvent prendre un tout autre sens
Dans des bouches différentes
La peur est la certitude.
Qu'on a appris à respecter
Terrorisés par ces choix qui nous enlèvent le goût de parler
Parce qu'on se sait remplaçable.
Et que même l'amour est périssable
Fac on rêverait d'être amoureux tout le temps.
Mais même dans nos lits, on se cogne à des écrans.
Pis j'dois te dire que j'sais pu trop de quoi j'ai peur.
La peur est juste devenue une habitude.
Pis je sais où elle commence, mais je n’ose pas regarder où elle finit.
Elle démarre avec la vision de moi tous les matins,
Jammer dans le métro ou dans le train.
À courir après ce qui reste de moi qui se bat encore
La légère partie de moi qui bat encore.
J'veux pas m'effacer de ma propre vie.
Je résiste.
Ya encore des beaux ciels gris, des matins d'automne qui me rappelleront que j'existe.
Je laisse mon poste ouvert.
Même dans ma noirceur, j'ai cette certitude qui subsiste,
Que j'aurai rien sans risques
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9. |
Cabrel
03:52
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C'est surtout tes coups de main
Qui me meurtrissent l'égo
Ya pas juste le silence
A couper au couteau
Ya pas juste tes excuses
Qui méritent un pardon
Pas juste un été que j'aurai gâché en ton nom
Et peu importe où je vais, ya des monuments de toi
Des reliques de souvenirs qui me bricolent une croix
Et son chemin tout tracé me répugne
Les points tillés semblent tous vouloir tromper ma plume
Et pour une fois, j'vois le temps comme un allier
Mais il est traitre, j'sais que tôt ou tard, il va me quitter
Je pensais que ma monture était invendable et
Désarçonné, je boitais, l'air coupable
Mais l'air froid me rappelle de savourer la vie
Mes speakers m'ont chanté Cabrel toute la nuit
Pis en Octobre, mon cœur change lentement de cap(e)
Pour se rhabiller de magie et faire faux bond au tact
« Et enfin vint Malherbe » pour m'apprendre l'indiscipline
Sans connaître la règle, je vivais dans l'exception
Fini les devantures de bars et les ruelles crasseuses
Les filles de sans joie, les mélodies séditieuses
Je détache un à un, les regards suspendus au-dessus de mon épaule
Je m'en disloque le cœur pour m'oublier à d'autres
Mais reprendre vie en automne c'est comme aimer la lumière de la nuit
Pendant que tout meurt autour, on se sent un peu plus près de la vie
Et y'a une clarté indescriptible
Qui s'immisce dans le sourire de la lune
On apprécie de plus en plus notre lit.
Et on crierait au monde entier qu'on n'oubliera jamais plus qu'on est quelqu'un nous aussi
On voudrait tous être le premier à crever, le dernier qui crie
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10. |
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L'horizon et les mots
Ont été mon seul refuge depuis que je suis ado
Tel que tant d'autres avant moi
J'ai soif d'espérance, d'impossible et de j'sais pu quoi
J'ai des milliers de visages en tête
C'est dommage qu'il n'y ait pas autant de noms d'imprégnés
Mais je suis vidé de tout mon faux
Le plus pur laisse ni de traces, ni de photos
J'retournerai l'hiver prochain à Timmins et à Rouyn
Chercher dans la solitude ce qui reste de nous
Je veux livrer tout ce qui me reste de vie,
Ma lâcheté; mon ennui, dans le silence vivant de Matagami
Sans vrai succès, je perds le goût
Aux discussions qui se mènent sans liberté, sans fous
Je détourne les yeux du fond des tiens
Parce que les miens fuient le doute d'être sans instinct
J'retournerai l'hiver prochain à Timmins et à Rouyn
Chercher dans l'innommable ce qui reste de nous
Je transporterai toute ma vie mes ancêtres, tous ceux qui s'oublient
Dans tout ce qui a de plus paisible dans un cri
Mon âme, au fond, doit résider bien plus au nord que le Nord
J'ai soif d'espérance, d'impossible; de poésie jamais achevée
D'images qui te brûlent la langue jusqu'à ce que les mots soient enflammés.
J'ai soif d'espérance, d'impossible; d'une vie jamais achevée
J'retournerai l'hiver prochain à Timmins et à Rouyn
Chercher dans la solitude ce qui reste de nous
Mon âme, au fond, doit résider bien plus au nord que le Nord
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11. |
Anarchie (Part II)
03:08
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Après avoir effeuillé
Des études compliquées
Avoir lu le journal quotidiennement pendant plusieurs années
Après m'être déboussolé aux lèvres d'économistes
M'être rassasié de documentaires
Comme d'arguments populistes
J'en suis venu à l'énorme conclusion
Que personne ne peut se passer de nourriture et d'eau
D'un toit où se loger et d'un peu de bonheur sous ses os
Il est dur de survivre sans amour digne de ce nom
Mais tous peuvent très bien se passer de ministres et de patrons
Après avoir consulté ma télé
Qui me crache son pronostique
Discuté de long en large des causes socio-économiques
Et des impacts flagrants du postcolonialisme
Lu les commentaires sur les forums
Même sur Doctissimo
J'en reste toujours à la même conclusion...
Que personne ne peut se passer de nourriture et d'eau
D'un toit où se loger et d'un peu de bonheur sous ses os
Il est dur de survivre sans amour digne de ce nom
Mais tous peuvent très bien se passer de ministres et de patrons
J'ai lu les résultats d'études du BAPE, même du FMI
Lu les commentaires éclairés sous les articles du Journal de Montréal
Les résultats de la commission Charbonneau ;
La collusion me morfond, mon eczéma fait des siennes
Bien peu de gens peuvent se passer de poésie, mais tous peuvent bien se passer de Poëti.
Personne n'aime voir le prix des produits de base devenir coûteux,
Mais qui donc dirait mot, si on virait Coiteux?
Tous acclament encore la Bolduc,
Mais ya pas eu grand larmes versées au départ de Bolduc
Chaque pays a ses trous du cul qui inondent notre monde de marde
Mais certains en ont plus que d'autres et deviennent experts en la matière
Est-ce que je suis lucide quand je crie
Qu'on peut tous se passer de ministres et de patrons?
Si tous peuvent bien se passer de ministres et de patrons
C'est que ce système est vieux, gangrené, désuet.
Célébrons les morts et la frugalité
La liberté est morte, vive la liberté.
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12. |
Si le sol me veut
03:43
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Elle me dit: « Ma tête est pleine d'échardes
Je suis meurtrie quand tu m'aides
Je brasse de l'air
Mais je manque de souffle
J'sais pu si j'aime ma vie
J'sais même pas si j'm'aime, moi
Il faut que je vive
J't'en prie comprends-moi
J'ai besoin de voir
J'ai besoin de croire
J'ai besoin de prendre mon temps
Avant que le sol me dérobe les pieds
Pour l'indéfiniment
Je piétine et je m'enfarge
Je fixe le non-retour
Mais ça je m'en fous
Je veux voir le jour
Des passions t'en inventes
Et moi je les oublie
J'vis dans un État d'esprits
J't'en prie pardonne-moi
J'ai besoin de voir
J'ai besoin de croire
J'ai besoin de prendre mon temps
Avant que le sol m'agrippe les pieds
Pour l'indéfiniment »
Mais qu'est-ce qu'on dit quand ce qu'on aime le plus nous échappe si bêtement?
Mais qu'est-ce qu'on dit quand on ne reconnaît plus celle même qui s'oublie?
Mais qu'est-ce qu'on peut juste répondre aux non-dits?
Notre langue si triste n'a parfois juste pas de mots
Sophie, j'ai besoin de voir
J'ai besoin de croire
J'ai tant de besoins aussi
Le sol, lui, est stable, je lui laisse la nuit
Elle porte conseil à ce qu'on dit
Si le sol me veut ainsi, je vais tomber amoureux de lui
Si le sol me veut ainsi, j'pense que t'es juste pu la bienvenue dans ma vie
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13. |
D'une rive à l'autre
04:00
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Ya pas de justice en ce monde
Ça fait longtemps que je l'ai compris
Les plus sages savent qu'on ne gagne jamais
On perd ou bien on apprend
Moi aussi, tu sais, j'hésite souvent entre les maquis d'une vie stable
Ou la résistante indéchiffrable liberté
Mais si le monde est un tout
Et qu'on fait tout pour ne pas y vivre
Si l'insurmontable nous éloigne des autres
Par peur d'affronter des regrets
Si c'était ça au fond la vie
Jamais se connaître réellement
Accepter d'être quelque chose d'incomplet
D'une rive à l'autre
Comment est-ce qu'on peut trouver le bonheur?
Quand on a toujours les yeux rivés sur notre cœur?
Dis-moi pourquoi c'est toujours les mots les plus simples qui résonnent?
Les accords les plus simples que l'on fredonne?
Moi aussi, tu sais, j'aimerais croire en plus
Que l'être humain va renaître
Mais je ne peux juste pas me chasser de la tête
Ces tristes vérités si traîtres
Que parfois la seule chose qui nous garde en vie
C'est la peur de la mort
Que parfois la seule chose qui nous garde en couple
C'est la peur d'être seul(e)
Mais que la peur fait partie du tout aussi
Et que tu ne peux pas l'enlever de l'équation
Sans accepter de vivre dans le déni
Qu'elle amène parfois du bon
Pis c'est pour ça qu'on est encore là ce soir
Qu'on peut s'aimer pis qu'on peut boire.
C'est pour ça qu'on accepte si facilement
De pas devenir prophètes, mais de vivre bêtement.
Et qu'on lègue le flambeau à nos enfants.
Qu'on veut qu'ils soient en santé, qu'ils aient de belles dents
Pis qu'on s'enlève les yeux du cœur
Pour les concentrer bien que trop fort sur leurs erreurs, puis leur répéter :
Qu'ils ne pourront jamais trouver le bonheur
S'ils ont toujours les yeux rivés sur leur cœur
Pis on sait que ça sera les mots les plus simples qui resteront
On n’avait pas besoin des autres de toute façon
Comment est-ce qu'on peut trouver le bonheur?
Quand on a toujours les yeux rivés sur notre cœur?
Dis-moi pourquoi c'est toujours les mots les plus simples qui résonnent?
Les accords les plus simples que l'on fredonne?
Un jour on se réveillera différent
Mais aujourd'hui, il faut se donner un élan
Un jour on se réveillera différent.
Mais il faut d'abord apprendre à prendre son temps
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14. |
26 lettres
04:40
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26 lettres, réagencées de millions de façons
C'était sûr que ça serait pas assez
Pour te faire entendre ce que mon faible intérieur
Tente vainement de t'exprimer
Autant de textos que de portes ouvertes ou enfoncées
J'ai des cloques au bout des pouces
Mes relations s'usent et s'émoussent, un peu comme de l'obsolescence programmée
Peut-être qu'un jour, peut-être qu'un jour, je trouverai les mots
Quelque chose qui tourne bien en bouche et qui te laisse entrevoir ce que je vois de toi
Pour te faire t'aimer, pour te faire s'aimer, pour te faire aimer
Pour te faire aimer un peu la belle personne que tu es
26 années, réagencées de milliers de façons
Ça crée tant d'hésitations
Mais le fossé ne sera pas comblé
Si tu passes ta vie à creuser dans le passé
C'est pas parce que les gens montrent de l'assurance qu'il faut les croire
C'est beau d'avoir la noblesse d'esprit
D'admettre que la nuit est noire
Mais ne laisse pas ton futur noircir ton présent
Je te jure qu'un jour, je te jure qu'un jour, je trouverai les mots
Quelque chose qui remettra tous tes compteurs à zéro
Pour te faire t'aimer, pour te faire s'aimer, pour te faire aimer
Pour te faire aimer un peu la belle personne que tu es
Et je peux être là, boire tes angoisses
Sécher tes joues du bout des doigts
Regarder ton air trouble quand tu dors
Fermer ma gueule, m'éloigner de toi
Mais si tu laisses l'amour fuir entre tes doigts
Si tu laisses la vie fuir,
Bien, qu'est-ce que je peux faire, dis-moi?
Demain sera beau, demain sera beau, on se réveillera
On sera en paix, enfin en paix, avec nos peurs
Demain sera beau, demain sera beau, on se réveillera
Pis tout ce qu'on dit qu'un jour on fera, enfin on le fera
Demain sera beau, demain sera beau,
On se réveillera
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15. |
Laisser le poste ouvert
05:59
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|||
Tes rêves sont comme tes doigts
Décharnés, oh oui sans peau,
Au point que tu te demandes même parfois
Si ya des nuances entre l'enclume et le marteau
Et faut pas te parler d'enfants
Ni même d'avenir ou bien d'école
Quand tu restes indécis des heures devant le menu du resto
Dénué de boussole
Y'as-tu une promesse que tu t'étais faite des millions de fois
Que t'as pas brisée maladroitement par manque de conviction?
Y'as-tu une sortie d'autoroute que t'as pas empruntée?
Pour te rappeler que ya encore des émotions dans ton cœur cabossé.
Tu te sens :
Résigné
Déserté
Et la seule chose que t'espère
C'est de dériver
Déserter
Laisser ton esti de poste ouvert
Le faire à tout jamais
De dériver et déserter
Être heureux d'être personne
Te souviens-tu de la certitude ?
De la sensation de concret sous tes pieds?
D'un brouillard excitant dans lequel, dissipé, tu souhaitais t'émanciper?
Décontenancé du doute
Devant l'ordinateur de tes journées,
Tu tapes l'impasse
Dans laquelle toute ta vie se passe et ne fait que se répéter.
Tu te sens :
Résigné
Déserté
Et la seule chose que t'espère
C'est de dériver
Déserter
Laisser ton esti de poste ouvert
Le faire à tout jamais
De dériver et déserter
Être heureux d'être personne
Et on se voit mal
Tous les matins
Dans le métro
Ou bien dans le train
À courir après, ce qui reste de nous
Pour tenir debout
Que par quelques bouts
Et on se voit mal
Tous les matins
À s'évanouir
Dans une grande foule
Qui nous rappelle
Que l'être humain est ce qu'il est
Un restant de vivant qui ne sait plus qui il est
Et on se voit mal
Tous les matins
La tête ailleurs
Mais le corps en chemin
Pour une tranchée qu'on a creusée le jour où on a déserté notre instinct
Et on se voit mal
Tous les matins
La tête ailleurs
Mais le corps en chemin
Et on se voit mal
Tous les matins
Dans le métro
Ou bien dans le train
On sait qu'il suffit de laisser le poste ouvert,
Et ce, même si ya rien devant et ni derrière
Vaut bien mieux n'être personne qu'être triste,
Et ce, même si on a tous si peur de la fin du disque.
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