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Laisser le poste ouvert

by Noé Talbot

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ZeuHi
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ZeuHi Essentiel et trivial ! Des textes et des mélodies simples mais très travaillés, du peps dans la mélancolie... C'est un album qui met en lumière, à la lumière des émotions, nos parts d'ombre et nos sentiments sans être jamais mièvre. J'adore cet album, il est dans ma playlist pour longtemps. Favorite track: D'une rive à l'autre.
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1.
J'sais pas ce qui me fait le plus peur La maladie, son lot d'horreurs ou bien l'oubli. M'endormir à 27 ans Pour me réveiller dans le même métro à 50 ans Toujours au même poste, fidèle à mon ennui Avec la peur du risque comme seule défaite qui me suit M'être effacé totalement de ma propre vie Par peur de la mort Comme si pour vivre, fallait faire un effort.
2.
Vivants 02:28
Avant que nos yeux de vitre Éclatent de leur belle mort Et inondent nos promesses Avant que quelqu'un d'autre Remplisse nos journées Et qu'on lui raconte le pire sur notre ex Avant que l'imaginaire de notre couple Se dilue dans nos routines Que notre cabane s'effondre Et que la douceur fasse place à nos ongles Fais-nous sentir vivants Fais-nous tenir debout Avant que j'oublie le plus beau Fais-nous devenir nous La mer est calme devant C'est plate que tu le vois pas J'sais même pu ce qu'est le passé Tellement j'le fréquente pas Les plages deviendront vertes Les océans manqueront de sel Les noms changeront de face La mort crèvera de nous attendre, on s'en fout L'essentiel est infiniment infime Mais il flotte autour de toi Sous notre amour vacillant J'ai vu ton âme qui tanguait dangereusement hors de nous; fais pas ça. Fais-nous sentir vivants Fais-nous tenir debout Avant qu'on oublie le plus beau Fais-nous devenir nous Les gens se sauvent du Sud Fuient là où il fait chaud Fais pas comme eux, Camille C'est l'argent, non pas le soleil qui est de trop On peut devenir vivants Ça dépend juste de nous Des vivants y'en a partout Mais beaucoup le savent juste pas Oui, j't'écœuré d'être saoul Et j'suis tanné d'être mort Comment former un nous, Si tout ce qu'on est prend le bord? On peut devenir vivants Y suffit juste d'y croire : on peut devenir vivants
3.
L'essentiel 03:21
J'ai la tête qui fuit de tous bords, tous côtés Ya pas une seule pensée qui ne mérite pas de s'évader Et tu me donnes envie de croire Tu me donnes envie d'espérer Que y'a peut-être quelque chose ici Que j'avais surement manqué Entre un fossé gigantesque Et l'infime océan de ton regard Dans des villes débordantes Où j'faisais seulement que me saouler J'avais tapissé toutes les fresques D'un gris sombre et amer J'ai fui les routines innocentes Qui déteignent lentement sur la personne qu'on aimerait tellement devenir Même si on sait qu'on la sera jamais Je crois que je caresse l'essentiel Sur la douceur de ta peau que mes lèvres tentent de maquiller Je vois toutes les nuits qu'on a devant nous Et puis j'suis juste heureux d'exister J'écris rarement quand je vais bien Je préfère vivre qu'écrire ce que je vis Mais ya autant de mots qui me viennent Que d'émotions auxquelles tu donnes vie J'ai un frisson à l'oreille Une zone érogène tout partout J'ai une douce brise de gène Qui me dévoile bout à bout J'admettrai que j'ai changé Pour la fille qui est devant mes yeux qui a couvert l'hiver de honte Et qui a coupé le verre mi-vide en deux Oui je crois maintenant qu'en l'essentiel Sur la douceur de ta peau que mes lèvres tentent de maquiller Je vois toutes les nuits qu'on a devant nous Et puis j'suis juste heureux d'exister Sous tes petits traits fatigués dans lesquelles les miens se sont imbriqués Je vois toutes les nuits qu'on a devant nous Et j'en ai du baume plein les os
4.
Des deux bords de la frontière Je vois les gens devenir fous Et le vrombissement des échecs Nous fait plier les genoux J'ai pas côtoyé la mort Je sais même pas ce que c'est Je fais tous les jours faire des efforts Pour ne pas m'ennuyer Comment seulement penser fuir L'écroulement de ce qu'on a aimé ? Les paysages familiers, On ne peut blêmir de nos joues brûlées. On lègue pu la terre à nos fils, On l'emprunte aux injustices Y faut se convaincre qu'un jour, on ouvrira les yeux Cette lumière qui pilonne le mur, enfin l'enfoncera La colère et l'espoir feront vibrer les veines Les frissons de nos nuques propulseront l'ardeur D'une vie épuisante à se battre sans sueur D'un signal si fort qu'on se trouve pu nous-mêmes D'une vérité enfouie entre les branches des réseaux Et des rougeurs d'allergènes qui troublent les eaux Et quand tout sera passé Que le passeur aura été payé Que la mort et l'autre vie seront derrière Enfin commencera la seconde pauvreté Toujours courir après le nord Tentant de ne pas devenir fou Et puis faire front à la mort Et rêver jusqu'au bout Comment seulement penser fuir L'écroulement de ce qu'on a aimé? Les paysages familiers, On ne peut blêmir de nos joues brûlées. On lègue pu la terre à son fils, On l'emprunte aux injustices Et puis courir après le nord Tentant de pas devenir fou Et puis faire front à la mort Et rêver jusqu'au bout
5.
4 ans 03:01
Mon char est loadé de toi De nos milles de vie commune De tout ce qu'on accumule sans s'en rendre compte On est en milieu de journée Pis je roule loin du chez nous Pour me rendre en fait j'sais pu trop où L'impasse me mène lentement Dans l'allée de chez mes parents Ma tête est pleine de phrases Que je n’arrive pas à formuler De pensées tristes qui collent à mes journées C't'ironique parce qu'en ce moment T'es la seule à qui je voudrais me confier; Tu trouvais les bons mots pour m'apaiser Mon quotidien d'enseignant Je t'en partagerais chaque instant J'te jure, les jeunes me font rires ; Y sont comme nous à leur âge Mais j'oublie ton odeur, Pis ressasse chaque erreur Et je me laisse porter par une autre vie que je n'ai jamais désirée J'dors pas si mal la nuit J'suis comme drainé de toutes envies J'ai besoin de changer, mais j'sais pu pourquoi Les derniers flocons de bonheur fondent doucement C't'un peu humide aux abords de mes débuts de pattes d'oies Qui avaient commencé à faire leur nid avec toi
6.
Tu erres 04:24
Combien de villes Combien d'autoroutes crades Va falloir voir, Avant d'y voir quelque chose? Combien de change D'amour maladroit Va falloir donner Avant de donner vraiment de quoi? Combien de cultures De différences Va falloir percer Avant de percer ton cœur? Combien de kilomètres De pays détruits Va falloir connaître Avant de soi-même se connaître? Tu erres T'espérais un jour changer de quoi sur terre C'est peut-être le mur du politique Peut-être juste la peur de perdre ton confort Ou le constat d'être lâche Cette vie qu'on te répète si précieuse Au point qu'on en oublie de vivre Parce qu'on est partout sauf ici Combien de mots De phrases mal formulées Va falloir construire Avant de construire quelque chose? Combien de murmures De discussions inutiles Va falloir chasser Avant de chasser l'orgueil? Tu erres T'espérais un jour changer de quoi sur terre C'est peut-être le mur du politique Peut-être juste la peur de perdre ton confort Ou le constat d'être lâche Cette vie qu'on te répète si précieuse Au point qu'on en oublie de vivre Parce qu'on est partout sauf ici Y paraît que la réponse est inscrite dans le souffle du vent Mais y vente pas trop fort en ville ces derniers temps. Tu erres C'est peut-être tout ce que t'auras jamais fait sur terre.
7.
Quand on ne croit pas trop quelque chose de possible Ça arrive souvent que ça n’arrive pas On rencontre des histoires déjà terminées On couche avec des gens juste pour en parler Quand on pense que mentir est normal On se ment souvent à soi-même On se trouve lâche, et l'âge nous lâche son coup d'éclat S'aimer c't'ait dur surement bin avant Disney Et au bout de ces choix On perd haleine pour une fois La solitude nous jette le blâme Pour l'inertie, le manque d'efforts Pour toutes ces fois où a eu la chienne pis qu'on s'est gelé Alors qu'on aurait pu doucement trébucher Quand on passe la nuit à se regarder dans les yeux À perdre les heures ou bien à les gagner Nos étreintes sont parfois si puissantes Qu'elles pourraient même étouffer mes attentes Quand on a l'intérieur qui ne sait pas trop ce qui lui arrive Et qu'on s'écœure de le ramollir en se mettant ivre J'me dis parfois qu'il ne faut pas trop se poser de questions La vie consiste après tout en un paquet de bonnes pis de mauvaises décisions Et au bout de ces choix On perd haleine pour une fois La solitude nous jette le blâme Pour l'inertie, le manque d'efforts Pour toutes ces fois où a eu la chienne pis qu'on s'est gelé Alors qu'on aurait pu doucement trébucher Tu me donnes envie d'être le gars dans ma vie Pendant que tous font des pieds et des mains Pour vivre dehors une vie sans frein J'veux juste continuer à me réveiller à côté de toi chaque matin Tu me donnes envie d'être le gars dans ma vie Et au bout de mes choix J'ai perdu haleine plus d'une fois Je crois que j'avais peur de l'engagement Mais ça s'estompe lentement J'ai eu la chienne toute ma vie, j'ai oublié Que se faire mal au fond c'est pas bin grave Et aujourd'hui, j'aime le gars dans ma vie Parce que t'en fais partie Tu me donnes envie d'être le gars dans ma vie
8.
J'sais pas ce qui me fait le plus peur La maladie, son lot d'horreurs ou bien l'oublie. J'sais pas ce qui me fait le plus peur C'est peut-être de ne jamais trouver de sens à cette vie. La mort est une certitude. Qui traîne son angoisse dans nos lits. Pourtant, on devrait être rassuré; riche, pauvre, beau ou laid, La mort est la seule justice ici. L'égo est fait de certitudes. Combien chérissent leur(s) diplôme(s) plus que la Vie? Combien méprisent la misère? Combien de milliards sont faits sur le dos de l'ignorance? Combien vivent de ces certitudes? Alors que les mêmes mots peuvent prendre un tout autre sens Dans des bouches différentes La peur est la certitude. Qu'on a appris à respecter Terrorisés par ces choix qui nous enlèvent le goût de parler Parce qu'on se sait remplaçable. Et que même l'amour est périssable Fac on rêverait d'être amoureux tout le temps. Mais même dans nos lits, on se cogne à des écrans. Pis j'dois te dire que j'sais pu trop de quoi j'ai peur. La peur est juste devenue une habitude. Pis je sais où elle commence, mais je n’ose pas regarder où elle finit. Elle démarre avec la vision de moi tous les matins, Jammer dans le métro ou dans le train. À courir après ce qui reste de moi qui se bat encore La légère partie de moi qui bat encore. J'veux pas m'effacer de ma propre vie. Je résiste. Ya encore des beaux ciels gris, des matins d'automne qui me rappelleront que j'existe. Je laisse mon poste ouvert. Même dans ma noirceur, j'ai cette certitude qui subsiste, Que j'aurai rien sans risques
9.
Cabrel 03:52
C'est surtout tes coups de main Qui me meurtrissent l'égo Ya pas juste le silence A couper au couteau Ya pas juste tes excuses Qui méritent un pardon Pas juste un été que j'aurai gâché en ton nom Et peu importe où je vais, ya des monuments de toi Des reliques de souvenirs qui me bricolent une croix Et son chemin tout tracé me répugne Les points tillés semblent tous vouloir tromper ma plume Et pour une fois, j'vois le temps comme un allier Mais il est traitre, j'sais que tôt ou tard, il va me quitter Je pensais que ma monture était invendable et Désarçonné, je boitais, l'air coupable Mais l'air froid me rappelle de savourer la vie Mes speakers m'ont chanté Cabrel toute la nuit Pis en Octobre, mon cœur change lentement de cap(e) Pour se rhabiller de magie et faire faux bond au tact « Et enfin vint Malherbe » pour m'apprendre l'indiscipline Sans connaître la règle, je vivais dans l'exception Fini les devantures de bars et les ruelles crasseuses Les filles de sans joie, les mélodies séditieuses Je détache un à un, les regards suspendus au-dessus de mon épaule Je m'en disloque le cœur pour m'oublier à d'autres Mais reprendre vie en automne c'est comme aimer la lumière de la nuit Pendant que tout meurt autour, on se sent un peu plus près de la vie Et y'a une clarté indescriptible Qui s'immisce dans le sourire de la lune On apprécie de plus en plus notre lit. Et on crierait au monde entier qu'on n'oubliera jamais plus qu'on est quelqu'un nous aussi On voudrait tous être le premier à crever, le dernier qui crie
10.
L'horizon et les mots Ont été mon seul refuge depuis que je suis ado Tel que tant d'autres avant moi J'ai soif d'espérance, d'impossible et de j'sais pu quoi J'ai des milliers de visages en tête C'est dommage qu'il n'y ait pas autant de noms d'imprégnés Mais je suis vidé de tout mon faux Le plus pur laisse ni de traces, ni de photos J'retournerai l'hiver prochain à Timmins et à Rouyn Chercher dans la solitude ce qui reste de nous Je veux livrer tout ce qui me reste de vie, Ma lâcheté; mon ennui, dans le silence vivant de Matagami Sans vrai succès, je perds le goût Aux discussions qui se mènent sans liberté, sans fous Je détourne les yeux du fond des tiens Parce que les miens fuient le doute d'être sans instinct J'retournerai l'hiver prochain à Timmins et à Rouyn Chercher dans l'innommable ce qui reste de nous Je transporterai toute ma vie mes ancêtres, tous ceux qui s'oublient Dans tout ce qui a de plus paisible dans un cri Mon âme, au fond, doit résider bien plus au nord que le Nord J'ai soif d'espérance, d'impossible; de poésie jamais achevée D'images qui te brûlent la langue jusqu'à ce que les mots soient enflammés. J'ai soif d'espérance, d'impossible; d'une vie jamais achevée J'retournerai l'hiver prochain à Timmins et à Rouyn Chercher dans la solitude ce qui reste de nous Mon âme, au fond, doit résider bien plus au nord que le Nord
11.
Après avoir effeuillé Des études compliquées Avoir lu le journal quotidiennement pendant plusieurs années Après m'être déboussolé aux lèvres d'économistes M'être rassasié de documentaires Comme d'arguments populistes J'en suis venu à l'énorme conclusion Que personne ne peut se passer de nourriture et d'eau D'un toit où se loger et d'un peu de bonheur sous ses os Il est dur de survivre sans amour digne de ce nom Mais tous peuvent très bien se passer de ministres et de patrons Après avoir consulté ma télé Qui me crache son pronostique Discuté de long en large des causes socio-économiques Et des impacts flagrants du postcolonialisme Lu les commentaires sur les forums Même sur Doctissimo J'en reste toujours à la même conclusion... Que personne ne peut se passer de nourriture et d'eau D'un toit où se loger et d'un peu de bonheur sous ses os Il est dur de survivre sans amour digne de ce nom Mais tous peuvent très bien se passer de ministres et de patrons J'ai lu les résultats d'études du BAPE, même du FMI Lu les commentaires éclairés sous les articles du Journal de Montréal Les résultats de la commission Charbonneau ; La collusion me morfond, mon eczéma fait des siennes Bien peu de gens peuvent se passer de poésie, mais tous peuvent bien se passer de Poëti. Personne n'aime voir le prix des produits de base devenir coûteux, Mais qui donc dirait mot, si on virait Coiteux? Tous acclament encore la Bolduc, Mais ya pas eu grand larmes versées au départ de Bolduc Chaque pays a ses trous du cul qui inondent notre monde de marde Mais certains en ont plus que d'autres et deviennent experts en la matière Est-ce que je suis lucide quand je crie Qu'on peut tous se passer de ministres et de patrons? Si tous peuvent bien se passer de ministres et de patrons C'est que ce système est vieux, gangrené, désuet. Célébrons les morts et la frugalité La liberté est morte, vive la liberté.
12.
Elle me dit: « Ma tête est pleine d'échardes Je suis meurtrie quand tu m'aides Je brasse de l'air Mais je manque de souffle J'sais pu si j'aime ma vie J'sais même pas si j'm'aime, moi Il faut que je vive J't'en prie comprends-moi J'ai besoin de voir J'ai besoin de croire J'ai besoin de prendre mon temps Avant que le sol me dérobe les pieds Pour l'indéfiniment Je piétine et je m'enfarge Je fixe le non-retour Mais ça je m'en fous Je veux voir le jour Des passions t'en inventes Et moi je les oublie J'vis dans un État d'esprits J't'en prie pardonne-moi J'ai besoin de voir J'ai besoin de croire J'ai besoin de prendre mon temps Avant que le sol m'agrippe les pieds Pour l'indéfiniment » Mais qu'est-ce qu'on dit quand ce qu'on aime le plus nous échappe si bêtement? Mais qu'est-ce qu'on dit quand on ne reconnaît plus celle même qui s'oublie? Mais qu'est-ce qu'on peut juste répondre aux non-dits? Notre langue si triste n'a parfois juste pas de mots Sophie, j'ai besoin de voir J'ai besoin de croire J'ai tant de besoins aussi Le sol, lui, est stable, je lui laisse la nuit Elle porte conseil à ce qu'on dit Si le sol me veut ainsi, je vais tomber amoureux de lui Si le sol me veut ainsi, j'pense que t'es juste pu la bienvenue dans ma vie
13.
Ya pas de justice en ce monde Ça fait longtemps que je l'ai compris Les plus sages savent qu'on ne gagne jamais On perd ou bien on apprend Moi aussi, tu sais, j'hésite souvent entre les maquis d'une vie stable Ou la résistante indéchiffrable liberté Mais si le monde est un tout Et qu'on fait tout pour ne pas y vivre Si l'insurmontable nous éloigne des autres Par peur d'affronter des regrets Si c'était ça au fond la vie Jamais se connaître réellement Accepter d'être quelque chose d'incomplet D'une rive à l'autre Comment est-ce qu'on peut trouver le bonheur? Quand on a toujours les yeux rivés sur notre cœur? Dis-moi pourquoi c'est toujours les mots les plus simples qui résonnent? Les accords les plus simples que l'on fredonne? Moi aussi, tu sais, j'aimerais croire en plus Que l'être humain va renaître Mais je ne peux juste pas me chasser de la tête Ces tristes vérités si traîtres Que parfois la seule chose qui nous garde en vie C'est la peur de la mort Que parfois la seule chose qui nous garde en couple C'est la peur d'être seul(e) Mais que la peur fait partie du tout aussi Et que tu ne peux pas l'enlever de l'équation Sans accepter de vivre dans le déni Qu'elle amène parfois du bon Pis c'est pour ça qu'on est encore là ce soir Qu'on peut s'aimer pis qu'on peut boire. C'est pour ça qu'on accepte si facilement De pas devenir prophètes, mais de vivre bêtement. Et qu'on lègue le flambeau à nos enfants. Qu'on veut qu'ils soient en santé, qu'ils aient de belles dents Pis qu'on s'enlève les yeux du cœur Pour les concentrer bien que trop fort sur leurs erreurs, puis leur répéter : Qu'ils ne pourront jamais trouver le bonheur S'ils ont toujours les yeux rivés sur leur cœur Pis on sait que ça sera les mots les plus simples qui resteront On n’avait pas besoin des autres de toute façon Comment est-ce qu'on peut trouver le bonheur? Quand on a toujours les yeux rivés sur notre cœur? Dis-moi pourquoi c'est toujours les mots les plus simples qui résonnent? Les accords les plus simples que l'on fredonne? Un jour on se réveillera différent Mais aujourd'hui, il faut se donner un élan Un jour on se réveillera différent. Mais il faut d'abord apprendre à prendre son temps
14.
26 lettres 04:40
26 lettres, réagencées de millions de façons C'était sûr que ça serait pas assez Pour te faire entendre ce que mon faible intérieur Tente vainement de t'exprimer Autant de textos que de portes ouvertes ou enfoncées J'ai des cloques au bout des pouces Mes relations s'usent et s'émoussent, un peu comme de l'obsolescence programmée Peut-être qu'un jour, peut-être qu'un jour, je trouverai les mots Quelque chose qui tourne bien en bouche et qui te laisse entrevoir ce que je vois de toi Pour te faire t'aimer, pour te faire s'aimer, pour te faire aimer Pour te faire aimer un peu la belle personne que tu es 26 années, réagencées de milliers de façons Ça crée tant d'hésitations Mais le fossé ne sera pas comblé Si tu passes ta vie à creuser dans le passé C'est pas parce que les gens montrent de l'assurance qu'il faut les croire C'est beau d'avoir la noblesse d'esprit D'admettre que la nuit est noire Mais ne laisse pas ton futur noircir ton présent Je te jure qu'un jour, je te jure qu'un jour, je trouverai les mots Quelque chose qui remettra tous tes compteurs à zéro Pour te faire t'aimer, pour te faire s'aimer, pour te faire aimer Pour te faire aimer un peu la belle personne que tu es Et je peux être là, boire tes angoisses Sécher tes joues du bout des doigts Regarder ton air trouble quand tu dors Fermer ma gueule, m'éloigner de toi Mais si tu laisses l'amour fuir entre tes doigts Si tu laisses la vie fuir, Bien, qu'est-ce que je peux faire, dis-moi? Demain sera beau, demain sera beau, on se réveillera On sera en paix, enfin en paix, avec nos peurs Demain sera beau, demain sera beau, on se réveillera Pis tout ce qu'on dit qu'un jour on fera, enfin on le fera Demain sera beau, demain sera beau, On se réveillera
15.
Tes rêves sont comme tes doigts Décharnés, oh oui sans peau, Au point que tu te demandes même parfois Si ya des nuances entre l'enclume et le marteau Et faut pas te parler d'enfants Ni même d'avenir ou bien d'école Quand tu restes indécis des heures devant le menu du resto Dénué de boussole Y'as-tu une promesse que tu t'étais faite des millions de fois Que t'as pas brisée maladroitement par manque de conviction? Y'as-tu une sortie d'autoroute que t'as pas empruntée? Pour te rappeler que ya encore des émotions dans ton cœur cabossé. Tu te sens : Résigné Déserté Et la seule chose que t'espère C'est de dériver Déserter Laisser ton esti de poste ouvert Le faire à tout jamais De dériver et déserter Être heureux d'être personne Te souviens-tu de la certitude ? De la sensation de concret sous tes pieds? D'un brouillard excitant dans lequel, dissipé, tu souhaitais t'émanciper? Décontenancé du doute Devant l'ordinateur de tes journées, Tu tapes l'impasse Dans laquelle toute ta vie se passe et ne fait que se répéter. Tu te sens : Résigné Déserté Et la seule chose que t'espère C'est de dériver Déserter Laisser ton esti de poste ouvert Le faire à tout jamais De dériver et déserter Être heureux d'être personne Et on se voit mal Tous les matins Dans le métro Ou bien dans le train À courir après, ce qui reste de nous Pour tenir debout Que par quelques bouts Et on se voit mal Tous les matins À s'évanouir Dans une grande foule Qui nous rappelle Que l'être humain est ce qu'il est Un restant de vivant qui ne sait plus qui il est Et on se voit mal Tous les matins La tête ailleurs Mais le corps en chemin Pour une tranchée qu'on a creusée le jour où on a déserté notre instinct Et on se voit mal Tous les matins La tête ailleurs Mais le corps en chemin Et on se voit mal Tous les matins Dans le métro Ou bien dans le train On sait qu'il suffit de laisser le poste ouvert, Et ce, même si ya rien devant et ni derrière Vaut bien mieux n'être personne qu'être triste, Et ce, même si on a tous si peur de la fin du disque.

credits

released June 8, 2018

Réalisation : Noé Talbot, Steve Gagnon, Alexandre Paré, Ken Guillaume.
Prise de son : Patrice Pruneau, assisté de Jacob Lacroix-Cardinal, Frank Joly et Gabriel Dubuc
Mix : Frank Joly
Mastering : Ryan Morey

Enregistré au Planet Studio en décembre 2017 et mixé en janvier 2018.

Collaborations pour retouches des paroles par Antoine Lachance, Jessy Fuchs et Guillaume Beauregard.

Musiciens :
Guitares : Alexandre Paré et Noé Talbot.
Batterie : Steve Gagnon.
Basse : Ken Guillaume.
Pianos et Keys : Antoine Lachance.
Chant : Noé Talbot.
Chœurs sur « Anarchie (pt. II) », « Cabrel », « La peur s'estompe » et « Laisser le poste ouvert » : Vanwho, Frank Marcil, Nicolas Patterson, Marc-Antoine Turgeon, Steve Gagnon, Émilie Fortin et Gilbert Vallerand.
Voix sur « Tu erres » : Geneviève Toupin.
Trompette sur « Tu erres », « L'essentiel » et « 4 ans » : Kim Paris

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Noé Talbot Montréal, Québec

Noé c'est du punk, du folk, du pop, de la route et des amis.

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