1. |
Remercier les accidents
03:32
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T’as-tu l’impression de suivre une track parfois ?
D’avoir pogné des débarques, j’sais pas combien de fois
Que ta p’tite laine à peine enlevée,
Fait place à ton corps mal-aimé
À ces ecchymoses négligées qui te donnent les bleus
As-tu appris à respirer, même amoindri.e
Réapprends-tu lentement à voir le temps moins gris
À moins broyer d’idées noires derrière ton drapeau blanc ?
C’est dans la perte qu’on apprend à être vivant
Maintenant, tu sais remercier les accidents
Pour ces impasses et la vie que t’as maintenant
Même malmenée
Enfin, tu sais
T’aimes les romans, non ces contes de fée
Y’a de quoi de vrai et une fierté
À se relever
C’est vrai que c’est parfois tough de voir les avancées de la vie
Que chaque petite victoire s’accompagne d’insomnies
Combien de grattage de cents et de piastres?
De 5e ou de 6e place?
Y’a des journées ou manque d’options
On brandit le cynisme comme des cons
Tu espérais un enfant pour combler ce vide
Mais juste y penser te ramenait à ta solitude
T’étais tanné.e de te réveiller chaque jour dans de nouveaux beaux draps
Tu me répétais : « Est-ce qu’une catastrophe nous sauvera ? »
Je sais combien, dehors, le monde peut faire peur
Je suis comme toi, j’évite de checker des films d’horreur
Je ne sais pas si souffrir et apprendre de nos erreurs c’est assez
Mais j’ai le sentiment qu’on va devoir s’en contenter
J’sais pas si ça compte pour de quoi
Mais crois-moi, y’a personne qui t’aime que tu déçois
Maintenant, tu sais remercier les accidents
Pour ces impasses et la vie que t’as maintenant
Même malmenée
Enfin, tu sais
T’aimes les romans, non ces contes de fée
Y’a de quoi de vrai et une fierté
À se relever
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2. |
Déjà ça
03:42
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Comme moi, t'as pas de plan ni rien de concret
Tu préfères le présent à l’imparfait
On prendra le temps qu’il faut pour s’apprivoiser
Faire le tour de nos quartiers
C’est drôle, tu ne laisses pas trop parler le silence
Faque la mélodie de ta voix joue en boucle comme une science
Ça tombe bien qu’on ait tant à se dire
Tu me joues si bien que je me laisse séduire
J'te dirai pas que je suis amoureux de toi
Mais tu me rends la vie plus belle depuis quelques mois
Je me suis surpris à sentir le t-shirt que je t'avais prêté, ce matin
C'est déjà ça
Tu m’as dit que tu sentais que je pouvais lire en toi
C’est que y a tant de belles pages et de chapitres que j’entrevois
Avec toi, ce n’est jamais compliqué
Y’a tant de moments que j’aimerais compiler
J'te dirai pas que je suis amoureux de toi
Mais tu me rends la vie plus belle depuis quelques mois
Je me suis surpris à sentir le t-shirt que je t'avais prêté, ce matin
C'est déjà ça
Je ressors du vacarme
De ces amours instables
J'sais pas ce que c'est que d'aimer comme un adulte
J'veux que tout soit intense, tout soit dans le tapis
Les pentures de mon cœur sont rouillées
Mais on peut prendre soin l’un de l’autre
Et voir un jour à la fois où ça peut nous mener
Y’en a qui rêvent de condos pis d’enfants
Pis j’sais pu trop où j’en suis rendu là-dedans
Même si tout à notre âge nous répète de penser à ça
Moi, je pense souvent à toi
C'est déjà ça
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3. |
Coup de soleil
03:48
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Quand le goût salé des larmes se sera adouci
Et que le doux vacarme
Sera rangé dans une boîte à souvenirs
Qui nous pincera le cœur autant qu'elle nous fera rire
Quand écouter Friends ou d'autres séries
Nous fera pu regarder notre messagerie
En pensant à tout ce qu'on a laissé en arrière
À ces divans vides et à ces tièdes hivers
Pense à nous; pense à nous
T'es le plus beau coup de soleil de ma vie
Pense à nous; pense à nous
J't'en prie, souris, si tu penses à nous
On s’est retrouvé même dans la distance
On s'est tellement époumoné pour se comprendre
J'ai tellement de nœuds dans l'estomac que mon petit cœur
Se fait des bras à vouloir grimper prendre de l'air
L'effroi me tient si fort ce matin
Le vide, l’absence, prennent tout leur sens
Quand on se sépare de ce qui remplissait notre vie
Pis qu'on espère tellement que ça ne soit pas fini
Faque j'pense à nous; j'pense à nous
T'es le plus beau coup de soleil de ma vie
J'pense à nous; j'pense à nous
Mais même un sourire triste arrive pas à se hisser sur mes joues
Ça me semble irréel
Toutes les discussions sont vaines
On est là à se quitter
En se disant qu’on s’aime
L’amour ne suffit pas
On le verra dans quelques mois
Le coup de soleil pâlira
J’t’en prie n’oublie pas
On ne veut pas que nos étreintes
Deviennent notre prison
Que notre empathie
Devienne notre poison
On était grandiose; un opéra, un delta
Le coup de soleil pâlira
Mais j’t’en prie, n’oublie pas
Moi, je me rappellerai
Tous ces pans de ma vie que t’as ensoleillés
T'es le plus beau coup de soleil de ma vie
Le plus beau coup de soleil de ma vie
Le plus beau coup de soleil de ma vie
Le plus beau coup de soleil de ma vie
Coup de soleil de ma vie
Pense à nous; pense à nous
J't'en prie, souris, si tu penses à nous
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4. |
Le coeur est sans appel
03:01
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Est-ce que tu le sais?
Combien tu m’as usé
Sans malice, je crois que c’est ça le pire
J’ai mis tant de mois à te perdre
C’est le temps des petites sécheresses
Et des engelures d’été
L’heure d’accepter que le passé est stérile
Et d’ignorer les échos de ta détresse
Mais c’est faux que je ne te porte plus en moi
Que je ne suis pas aux abois
Quand passent de petites nouvelles de toi
Mais le cœur est sans appel
Alors, je ne réponds pas
J’aimerais décrocher
Mais le cœur est sans appel
Le cœur ravale sa peine
Plus de pages de textos
Plus de force pour trouver les mots
Ton esprit s’égare petit à petit
Et je te perds avec lui
Mais c’est faux que je ne te porte plus en moi
Que je ne suis pas aux abois
Quand passent de petites nouvelles de toi
Mais le cœur est sans appel
Alors, je ne réponds pas
J’aimerais décrocher
Mais le cœur est sans appel
Le cœur ravale sa peine
Je porte les signes de ta dépression en moi
Mais c’est faux
Que je ne porte plus en moi
Que je ne suis pas aux abois
Quand passent de petites nouvelles de toi
Mais le cœur est sans appel
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5. |
Rossy
03:09
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À cette douce misère qui porte des noms
Aux Rossy et Hart de ce monde
À celles et ceux qui ne choisissent rien
Qui poussent entre les craques du destin
Hey hey, ça ne changera pas
Hey hey, ça ne changera pas
Plus on vieillit et plus les peurs
Mettent de l’eau dans nos moteurs
Et on fuit leurs regards remplis de jugement
À cette douce misère qui porte un toit
Aux cris qui percent les murs étroits
À ces dents croches comme ces vies
Aux politiques sans empathie
Hey hey, ça ne changera pas
Hey hey, ça ne changera pas
Y’a de la tristesse plein les malls
La compassion est en panne
Et le vide vend si bien
Tu travaillais au Super C
Lâcher ta job te faisait angoisser
T’étais en otage dans ta vie
Entre sacs de papier et insomnies
Mais toi, au moins, t’étais bien entourée
Y’en faut parfois peu pour que le vent puisse tourner
Tu l’as eu ton DEC en soins infirmiers
Tu refixes comme tu peux ce monde brisé
Hey hey, on ne changera pas
Hey hey, c’est de la bullshit tout ça
Même si les inégalités grandissent
C’est la fin d’une ère d’excès et d’abandon
On peut tu encore faire de l’être humain de quoi de bon ?
On peut tu changer des siècles d’injustice ?
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6. |
Nomade
04:16
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J'erre dans la paix
Dans la brume du confort
Prisonnier dans l'attente
Nomade dans ma vie
Parfois y'a tant d'étrangers que je croise
Que je me sens un peu étranger à moi-même
Et j'erre de lieux communs en lieux communs
Entre ce que j’étais
Ce que je suis maintenant
Ce que j’aimerais être
C’t’un bordel incroyable
Ces temps-ci, j’trouve surtout ce que je ne cherche pu
Des mois, j'ai fui
Fui les conséquences
Fui la peur pensant
La vaincre à outrance
Mais elle est où notre place?
On est si déconnecté
Loin de ces humains cruels
Sans sensibilité
On erre de lieux communs en lieux communs
Entre ce qu’on était
Ce qu’on est maintenant
Ce qu’on pourrait être
C’t’un bordel incroyable
Ces temps-ci, on cherche tous en nous du sens
J’plongeais dans la solitude
Dans l’eau glacée de la défaite
Insensible à l’amour
Regardant ce reflet
Stable pour les autres
Mais ô combien maladroit et imprécis pour moi
Entre ce que j’étais
Ce que je suis maintenant
Ce que j’aimerais être
C’t’un bordel incroyable
Entre ce que j’étais
Et ce que je suis maintenant
Ce que j’pourrais être
C’t’un bordel incroyable
Mais au moins, j’y trouve un peu de sens
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7. |
La vie change
03:40
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Le revoir t'a rentré dedans
Comme il te rentrait dedans avant
Ensemble, vous vous grugiez de l'intérieur
Incapable de mettre le doigt vraiment
Sur ce qui a changé en lui
Son assurance, son sourire que tu ne lis pu, même si tu le connais par cœur
Et la vie change si vite parfois
Encore des adieux déchirants
Les traits se décrispant
T’es jalouse de voir que y’a quelqu’un dans sa vie
Mais ce que tu te refuses à formuler
S'imprègne dans cette mélancolie
Qui gagne sur toi la nuit
Alors que ton cœur reste sonné
Et la vie change si vite parfois
Vous auriez pu être, oh tellement plus
T'aurais voulu donner tellement moins de toi
Des regrets puérils dans une carte opus
Une bière aux trois quarts bue et un prends soin de toi sans conviction
Est-ce que c'est tout ce qu'on est devenu?
Et la vie change si vite parfois
Est-ce que c'est tout ce qu'on est devenu ?
Un malaise, une gorge qui brûle ?
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8. |
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T'es une bien meilleure personne que moi
L'injustice te lève le cœur tellement haut
Qu'on le voit qui rayonne à tes lèvres
Mais t'as pas besoin de parler; tes actions parlent sans aucune réserve
Au chaud dans la honte derrière ma complaisance et mon sarcasme
J'vois même pas comment tu vois du bon dans ma carcasse
T'es une bien meilleure personne que moi
Tu montres le chemin aux autres sans te perdre dans les détails
Tu donnes juste pour donner
De ton temps, de ta patience, même les soirs où t'es toute poquée
Tu me répètes que c'est si simple d'aimer l'autre sans jugement
Sans se perdre dans les nuances inutiles
De voir que sous les sévices de notre système
La tristesse se confond en rides
T'es une bien meilleure personne que moi
Pis tu me diras que t'admires ces gens
Que tu ne seras jamais le quart d'eux
Pis tu me diras que tu perds ton temps
Qu’on peut toujours faire mieux
Les gens comme toi auront jamais la gloire
Au fond, c’est peut-être dans l'ombre que se cache l'espoir
Ce sont ceux qui trébuchent le plus
Qui devraient nous apprendre à marcher
Ce sont ceux qui hésitent qu'on devrait écouter
T'es une bien meilleure personne que moi
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9. |
Le déjeuner de l'hôtel
04:22
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On s'est couché plus tard que la nuit
À se faire traiter comme des rockstars
Par les 10 mêmes personnes à Rouyn
Qui se déplacent encore fidèlement pour nous voir
J’sais que ça sonne peut-être quétaine de dire ça, mais d'ici on voit si bien les étoiles
Mais j'suis sûr qu'on brille pas mal plus fort qu'elles
On n’aura pas c’te face là dans quelques heures au réveil
À 9h pour le déjeuner gratuit de l'hôtel
Ça apaise nos doutes
Pour les prochains kilomètres de route
Avant de retourner dans nos petits appartements
Qui contiennent difficilement
L'immensité de ce qu'on ressent
Ce soir, on a vendu l'impossible
Vendu tout ce qui nous échappe de la vie
Aux 6 heures d'ennui avant le show
À la serveuse qui nous cruise
À notre âme d'ado
J'ai vu dans tes yeux l'amour que t'avais pour la personne que tu penses que je suis
J't'envie tellement
J'aimerais croire en elle encore aussi
On ne finira pas dans le même lit
J'pense peut-être un peu trop loin
Mais je n’ai pas envie de nous deux demain matin
Rester quelqu'un de bien
Pendant que tout le monde pille le destin
Moi, j'ai juste un peu peur de me réveiller demain
D’un côté, la solitude et sa mélancolie
Pis de l'autre, Frank (Custeau) qui ronfle pis qui garde toute la couverte pour lui
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10. |
Pour l'instant
02:45
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Retiens-moi, je t’en prie
J’ai l’espoir bleui
Même si je ne pleure pas, crois-moi, j’ai le cœur en pluie
L’orgueil qui chante
Retiens-moi, je t’en prie
Retiens-nous, j’te vois
Et y’a tellement de belles choses que je pense de toi
Je le sais que c’est mon silence
Le seul avec qui tu danses
Et que t’aimerais que ce soit moi
Retiens-nous, j’le vois
Retiens-moi, je t’en vie
T’es la plus belle rencontre que j’ai faite ici
Mais le brouillard colle à moi
Et mon cœur hiberne depuis des mois
À peine vivant
Je le sais que tu voudrais plus
Mais pour l’instant
J’te promets pas grand-chose sauf le présent
Et ces bras à moitié rassurants
Ce sourire désœuvré
Mais en rémission tranquillement
Peut te frôler tout doucement
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11. |
Rivière noire
04:11
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Bien plus loin, bien plus loin, bien plus loin au nord
Nos nuits blanches se fondant dans la rivière Noire
Et le fleuve qui crépite va avaler le char
Les hameaux de mes souvenirs deviennent des Ultramar
Et les mêmes questions me suivent ici
Pourquoi se faire subir cette vie?
Quand on se sent nulle part chez soi
Qu’on manque d’air, pris à l’étroit
Toujours dans l’attente
Y faut plus qu’une fenêtre pour s’évader
Plus que des belles paroles pour s’engager
Comment accepter les escales?
Comment être fier de ce qu’on ne sera pas?
Y’a des années parfois qu’il faut juste endurer
Des décalages qui nous laisseront poqué.e.s
C’est ta job, c’est la ville, la Montréal qui étouffe
Le besoin d’exister tout au bord du gouffre
C’est le lustre de la révolte qui rouille et s’émousse
La légèreté, l’inerte, toi qui reprends ton souffle
Et les mêmes questions te suivent ici
Pourquoi se faire subir cette vie?
Quand on se sent nulle part chez soi
Qu’on manque d’air, pris à l’étroit
Toujours dans l’attente
Y faut plus qu’une fenêtre pour s’évader
Plus que des belles paroles pour s’engager
Comment accepter les escales?
Comment être fier de ce qu’on ne sera pas?
Y’a des années parfois qu’il faut juste endurer
Des décalages qui nous laisseront poqué.e.s
Y’a des réponses qu’on trouve dans la tristesse des casse-croûtes
Pis d’autres qui nous suivront tout au long de la route
Y faut plus qu’une fenêtre pour s’évader
Plus que des belles paroles pour s’engager
Comment accepter les escales?
Comment être fier de ce qu’on ne sera pas?
Y’a des années parfois qu’il faut juste endurer
Des décalages qui nous laisseront poqué.e.s
Et les mêmes questions me suivent ici
Pourquoi se faire subir cette vie?
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12. |
Je me berce d'illusions
04:23
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Ma fenêtre est ouverte
Et m'offre ces entractes
De voitures qui passent
Pendant que l’air froid me cherche
Il cherchera longtemps
Même moi, je ne me trouve plus
Et mes doigts naviguent et me fuient
Vers d'autres rivages
Je m'endors déjà
Je me berce d'illusions
Avant de dormir ces nuits que je ne dors plus
Je me berce d'illusions
Avec l'espoir, un jour, de revoir cette lumière
Qui ne s'allume plus
Derrière mon regard vague
Qui ne plus vaque à rien
Derrière c'est creux
L'espoir c'est bien
Mais être bien c'est mieux
Je m'endors déjà
Je me berce d'illusions
Avant de dormir ces nuits que je ne dors plus
Je me berce d'illusions
Je fredonne des mirages
Qui ne me font plus rêver
Avant de dormir ces nuits que je ne dors plus
Je me berce d'illusions
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13. |
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Au bout d’un demi sommeil agité
Ses mots m’ont fait l’effet d’une douche froide
Quand j’ai ouvert les yeux, tout poqué
Ses mots résonnaient encore en mon âme malade
Oh, combien de virages ai-je négociés?
Me méfiant du sourire facile, de la chaussée sèche
Sèche comme mes joues depuis bien que trop longtemps
J’ai comblé ce manque de confiance par de l’esquivement
Elle m’a simplement murmuré une innocente vérité :
Peu importe les excuses que tu t’trouveras
Y’a pas de liberté dans la fuite
Peu importe les prétextes que tu t’inventeras
Ta seule prison c’est tes choix
Mes journées se diluaient en soupirs
J’avais du mal à trainer ma conscience tellement j’en sentais le poids
Elle m’a dit :
« Sais-tu comment faire trembler un empire?
Sais-tu comment faire gondoler le bois?
Que même la pierre la plus solide s’érode?
Y’a des choses que seul le temps te dira »
Peu importe les excuses que tu t’trouveras
Y’a pas de liberté dans la fuite
Peu importe les prétextes que tu t’inventeras
Ta seule prison c’est tes choix
Je remercie les accidents
Le manque de courage
D’sentir l’inertie en dedans
Sans ancre et fou de rage
Les hivers ont fait place à d’autres hivers bien plus doux
Les défaites ont enfumé mon trou
Les mots m’échappent, mais, Dieu merci, non pas la vie
Y’a pas de liberté dans la fuite
Ta seule prison, tu sais que c’est toi
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14. |
Des milles et des mots
02:57
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Donne-moi des milles et des mots
Pour faire fleurir la nuit
J'en oublierai tous mes rêves
J'oublierai qui je suis pour me perdre dans ce brouillard
Dans ce qui me semble pour un soir confortable
Oh j'ai été inachevé ; pleutre à en faire pitié
J'avais perdu tout courage, je me réveillais déjà fatigué
J'aurais vendu mon âme au diable
Mais je crois que même lui ne voulait pas de moi
Et je vis pour croire que débordant du décor
Je tituberai, ivre d'espoir
Pour que tout fasse un peu de sens
Avant le déclin de nos heures de gloire
Laisse-moi être plus que de la chair
Si fragile, éphémère
Je veux être plus que la tempête;
Celle qui me dévaste de l'intérieur
Je veux être le calme avant, après
Être plus qu'une version de moi-même que je supporterais
Refais-moi jouer de la vie comme elle se joue de nous
Je veux croire en l'amour, en une science obscure
En n'importe quoi, je m'en fous
Même dans la folie se cache une vérité
Quelque chose d'indicible que j'arrive clairement pas à cerner
Je me sens plus proche de la fin que du début
Plus proche du déclin que du but
Est-ce que je suis le seul que ça tue de voir
Qu'on vit tous pour chercher ce que l'on ne trouve plus ?
Je vis pour croire que débordant du décor
Je tituberai, ivre d'espoir
Pour que tout fasse un peu de sens
Avant le déclin de nos heures de gloire
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15. |
Essaie pas de me réparer
03:28
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Essaie pas de me réparer
J'me sens bien brisé
Cent fois, j’ai puisé dans chaque cicatrice
Chaque lésion, chaque défaite subtile
Que mon cœur abrite
Essaie pas de me réparer
Tu perdrais ton temps
L’imparfait se contemple
On s’en contente
On finit même par l'aimer
Si loin de la pitié, du jugement
Vers lesquels tu tends
Et puis, moi, j’essaierai pas de te réparer
Et puis, moi, j’essaierai pas de te réparer
Essaie pas de me réparer
C'est le lot de la rencontre à notre âge incertain
Savoir que toute promesse, un jour, s’effondre
Que les îles se submergent
Que les volcans toussotent
Jusqu'à en perdre haleine
Et que même ces merveilles que l’on crée
Se morcèlent et tombent
Et puis, moi, j’essaierai pas de te réparer
Et puis, moi, j’essaierai pas de me préparer
J’apprendrai à colmater les brèches
À éponger tes épanchements ou presque
J’essaierai juste de t’apprécier pour ce que tu es, comme tu es
Oh non promis, j’essaierai pas de te réparer
Oh non promis, j’essaierai pas de te réparer
Oh non promis, j’essaierai pas de te réparer
Oh, je t’en prie, arrête-moi si j’essaie de te réparer
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