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lyrics

Mohawk, pas comme les Indiens.
Leur seul point en commun c’est que yen existe presque plus rien.
C’est dure être punk ou n’importe quoi de marginal,
Quand même la marginalité est en marge de se faire globable.
T’as lu le journal ; t’es le petit christ dont on parle.
Mouvement aussi noir que mort.
Comme Archie, tu sombres lentement dans l’oublie.
La seule différence c’est que toi tu scandais Anarchie.

Pourtant t’as jamais été autant d’actualité.
Combien aimeraient voir leur foutu parlement sauté ?
Les chars de cops de côté ? Le président lynché, un peu de désordre dans les désorientés.
A chaque chaîne, ils te servent la même merde.
Accroche toi à tes chaînes dans ton sofa de chêne et bouffe t’as merde.
Satisfais toi de la chance que t’as d’être nourrit, satisfait de travailler ; fac tu souris.
Mais, au fond, tu sais que la seule chose que tu nourris, c’est ton envie qui te pourris.


Tu te rappelles ton premier rendez-vous avec cette musique.
Elle t’avait transporté vers des promesses qui n’avaient pas de limites.
Mais ya presque plus de messages, juste des Fat Addict ou des paroles fatidiques.
Des rock stars qui dénaturent le mouvement, mais c’est normal.
Pour en vivre, il faut le "move, men" pas le mental.
Fac ; tu fermes tas yeule, ou bin tu vis chez papa maman.
Puis comme il faut de l’attitude, aussi bien avoir un emploi à mi-temps.
Pour eux, le petit révolutionnaire fera pas long feu.
Comme de fait, tes ambitions s’épuisent quand tu réalises ce que c’est qu’être ambitieux.
Faudrait que tu sois prêt à bouffer des cannes, payer des vans, perdre des amis, tomber de ton nid,
Mais surtout à trahir tout ce que tu prêches pour que comme au hockey, on te repêche pour une première partie, quitte à rester sur le banc toute la partie.
Alors, aussi bien ne pas en vivre et rester qui t’es en partie.
D’ailleurs, ce morceau de toi graduellement disparait.
Ce jeune qui en 70 aurait bâti dix palais.
Celui qui se serait battu pour ses idées et que le cynisme n’aurait jamais tué.
Mais non, ya pas de manifs ou de pétitions qui te feront aller mieux.
C’est manifestement pourquoi tu déprimes et que tout courant de pensée s’arrête derrière cette ligne.
Tu perds ton sang froid, mais t’es trop brillant pour te pitcher en bas d’un toit.


Alors, direction l’école.
Tu te dis que le savoir va agir sur ton cœur comme de la colle.
Te donnant les moyens de recoller les éclats.
Mais t’as bulle sent le glas. C’est glauque. Loin de la mitose.
Tu te rends vite compte que ce à quoi cette société carbure c’est l’alcool.
De nos jours, on forme pu trop de penseurs, mais des machines molles.
Toutes leurs opinions deviennent une tache dans ta tête.
Puis tu remplis tes journées avec des tâches, des si et des hypothèses.
Direction emploi stable. Musique à mi-temps.
Le match est déjà fini.
Hier t’avais 20 ans et aujourd’hui, vlan, te vla à la mitant.
Cette barre femme-enfant autrefois infranchissable, deviendra soudainement confortable.

Qui sait, un jour, ton fils aura peut être des pantalons carottés.
Et tu lui diras d'aller mieux s’habiller.
Ironiquement, tu repenses à tes cheveux bleus et tes studs,
Bien avant que l’on invente le Ipod.
Un jour, la terre arrêtera de tourner.
Un jour, elle aura d’autres problèmes.
Nous on en a eus à satiété.
Mais notre société avait la flemme.
Donc, la prochaine génération se les ai fait refiler presque sans gêne.

Qui avait tort ou raison ?
Entre la cours d’école et la maison,
Le jeune qui criait pour exister ?
Qui ne savait rien mais qui voulait gueuler ?
Ou l’adulte qui savait tout, mais qui se fermait les yeux pour à peine quelques sous ?
Je ne lance pas de reproches à personne.
C’est juste triste de voir comment nous même on se conditionne.
A bâillonner les rêveurs.
A étouffer ceux qui ont encore du cœur.
A donner des règles à la différence.
Pour que notre indifférence pardonne notre mutisme et notre silence.
A marginaliser les vrais radicaux.
Vous pensez que c’est qui qui a fait la révolution ?
Duplessis ou Castro ?
Charest ou Parizeau ?
Sarko ou le peuple ?
Changeons notre façon de voir le monde si nous voulons voir le monde changer.
Parce que pour l’instant la file est longue au parlement de l’intégrité.

Dans mon cas, je réalise aujourd’hui.
Que mes lèvres ne promettront désormais que des marques de sympathie.
A chaque fois que j’apercevrai ce vieux graffiti sur les murs de l’épicerie de Chambly.
Huit lettres qui chaque jours bravent la pluie avec des millions de sans abris.
Huit lettres qui promettent, un jour une révolte aux plus endormis.
Huit lettres qui offrent une utopie à ceux qui auront toujours le fond de la gorge meurtrie.
Huit lettres simples qui rappellent que la simplicité peut encore changer des vies, animer la poésie et même faire changer la droite d’avis.
Huit lettres qui sonnent aujourd’hui pour moi, comme une missive sans préavis ;
« You can kill the protester but not the protest »
Un seul regard autour de moi pour voir,
Que l’anarchiste est mort, mais jamais l’Anarchie.

credits

from L'Accord Secret (Slam Session), track released February 12, 2011
Enregistré par un bel après-midi en banlieue de Bordeaux au Studio Rec n Roll par Romain.

Voix faussement posée : Noé Talbot
Piano joué avec les pieds : Clément Khayat

Artwork : Marie-Pier Bouchard

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Noé Talbot Montréal, Québec

Noé c'est du punk, du folk, du pop, de la route et des amis.

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