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Examen à Double Seuil

from L'Accord Secret (Slam Session) by Noe Talbot et Clem

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lyrics

Vous, vous êtes, ce que beaucoup qualifient de vieux
Envieux, de votre voisin, prétentieux
Maison, femmes, enfants, travail temps plein
Travail tremplin pour une retraite le ventre plein

Vous, vous avez connus, vous avez vu, les plus grands crus, vous avez cru
Que vous aviez le monde à vos pieds, mais épuisez,
Vous avez laissez le serpent s’enrouler, le sang roulés, fatigués
Sans s’enrôler, vous vouliez la paix, là vous l’avez

Vous, vous êtes ce que les experts appellent les boomers
Ceux qui ont été chanceux, ceux qui ont le champ de ceux qui travaillent pour eux
Avec un diplôme modeste, vous êtes devenus roi des architectes
D’un meilleur avenir, ici ou ailleurs ya toujours pire, mais c’t’à en rire
Quand on sait que c’est sur le dos des fakirs que vous avez construits votre empire

Vous, vous avez bâtis une société, vous aviez, les places de choix
Le temps d’échouer, pour changer à chaque fois
Les femmes ont eu des droits, les droites ont pris des gauches
L’autre joue c’était la droite fac y ont frappés pi la gauche s’est retournée en débat d’idées ou en prose

Vous, vous aviez le monde à bâtir, des ruines à détruire
Des idéologies claires à définir juste par principe de se réunir
Pas de problèmes, autre que la guerre froide et c’était chaud
Mais tout semblait mieux et plus beau qu’un régime de fachos

Vous, vous viviez avec ce qu’on vous avait laissé
Plein de pièces et des restes sans sens, fac à votre laisse on à donné du leste
Et laisser vos voix s’entendre,
De toute façon y’avaient pas le choix
Vous aviez l’avantage du nombre et c’est la loi
Vous avez ridiculisé l’emprise, jusqu’à ce que l’église se mette à genoux les deux doigts dans prise

Vous, vous avez inventés, créés, prisés, aménagés, de la place à l’étranger
Y’avait de l’espoir tant qu’y’avait des gens pour travailler
Mais l’effort achever, les rêves à demi achetés, à quoi ça sert si c’est à jeter?
Vous avez laissez vos penser couler,
Comme le Nil, plus noir et plus fragiles
Mais à des milles, des livres d’histoires ou des vinyles
Tout s’empile comme un moment indélébile
Bravo, j’vous lève mon chapeau pour la révolution tranquille


Nous, nous sommes, ce que beaucoup qualifient de jeunes
On sait pu trop ce que veut dire le mot jeûne
Génération I pad, I phone, I touch, I don’t give a fuck
Tous à l’école, tu nous verras jamais sur les terres agricoles,
Tremplin parfait pour que tu décolles
Un petit deux papes, c’est la routine, c’est ridicule
Mais ce n’est pas pire que le pape, sa soutane et sa férule

Nous, on a connu, à trop vu, on se pogne le cul, qui l’aurait cru?
On semblait avoir le monde à nos pieds, vous nous aviez fait rêver
Mais au fond c’était un beau cadeau empoisonné, sans poids donné
Pas de place à prendre, juste des belles leçons comme quoi faut pardonner, mais pas donner ou partager, il semble parfois qu’on part déjà âgé.

Nous, on est ce que les experts appellent les x,y,z,
Comme des robots, conditionnés à sourire sur nos millions de photos
Faut se battent des coudes, mais ce qui en découlent
C’est la constante bataille contre nos propres couilles
On a 5 diplômes, qui ne servent à peu près rien, on est presque ariens
Nos parents nous parlent de nos jobs qu’on pourrait se faire voler, mine de rien
S’envole la gloire quand frappe la peur d’aimer

Nous, on a pas bâtis de société, on vous regarde la démanteler
On nous répète, qu’on n’aura pas le temps d’échouer
On regarde les catastrophes naturelles, un peu comme les nouvelles
On regarde les femmes perdre leurs droits, la droite acclamée par les petits vieux retraités, apeurés et bourgeois.
Parce que le monde tourne trop vite, et que ya juste nous qui sait s’y adaptés,
Question fric ou économique, on s’en fou, puisqu’on n’a pas notre mot à dire au G8.

Nous, on a un monde à faire revivre, des institutions de bétons à détruire
Des idéologies vagues, comme des blagues, on sait pu la ligne entre le bien et le mal
Des problèmes, on en a plein les bras, de l’Haïti jusqu’à Haïfa
C’est l’ère des conspirations, le rationnelle perd face à l’excision de notre inspiration.

Nous, on vit aussi avec ce qu’on nous à laissé.
Un minuteur, des chaînes pi des promesses bon marché
Est où notre place pour s’exprimer?
Heil, t’as gueule laisse moi parler.
Toi t’as eu le droit à 50 chances, moi j’en ai inc une et tu brûle de méfiance.
Mais écoute,
Si vous avez tant raison, comme que ca se fait qu’on vit dans une si grande soul à cochon? Sans parler que la raison, reperd du terrain face à la religion.



Nous, on est des millions à rêver, mais on est en infériorité
Parce que ce système est vieux et mal adapté
Au lieu de penser au futur
Vous vous êtes ensevelis d’ordures
Et même si l’ordre dure, c’est une question de temps et de température
On a du talent, à revendre, mais si on se criss de nous, on laisse notre quotient descendre
On a des idées, à pelleter, mais si on les ignore, on s’agrippe, de deux mains, à la bouteille de fort
On a de l’indécence, du non sens, on voit bien qu’on a des institutions trop molles de confiance
Des politiciens épais, des cons, des concerts de conservateurs
On a un taux de suicide élevé, plein de classes pour enfants survoltés
Des pilules, des drogues, des drogues dures, des écrans minces et puis quatre murs
Vous riez peut-être quand on parle de révolution
Mais on a bien rit de Voltaire, de Marx et de Platon
Et puis qui à rit quand vos deux tours ont sautés?
Bienvenue cynisme, humour noir, seule arme de la puberté

Vous et nous,
On cohabite, mais la marge est tellement grande,
Qu’on a chacun notre propre orbite
Laissez nous une place, laissez nous grandir
Laissez au fond de son cœur, le plus grand dire
Qu’ici les choses doivent encore changer avant que ça en pire

Vous et nous,
On sait très bien, que l’utopie ça n’existe pas
Ici, y’aura toujours quelqu’un au cœur plus noir que l’Angola

Vous et nous,
On vote ensemble, on vit ensemble, on mange ensemble, même si on n’a pas la même vue d’ensemble.

Vous et nous,
J’espère qu’on n’en arrivera jamais aux poings
Ou au point qu’à la fin du livre il faille mettre un point.
Mais quand le coureur est fatigué
Le flambeau il faut passer, sinon la vie, imperturbable, fini toujours par nous rattraper

Mais tsé.
On se chiera tous dessus au final,
Dans un hospice ou un hôpital,
Vous et nous on aura mal
Dans notre monde, c’est bien normal
Vous et nous, on a peur du temps passé
Vous et nous, on rêve de liberté.

credits

from L'Accord Secret (Slam Session), released February 12, 2011
Enregistré par un bel après-midi en banlieue de Bordeaux au Studio Rec n Roll par Romain.

Voix faussement posée : Noé Talbot
Piano joué avec les pieds : Clément Khayat

Artwork : Marie-Pier Bouchard

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Noé Talbot Montréal, Québec

Noé c'est du punk, du folk, du pop, de la route et des amis.

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